Je sais pas si on peut vraiment employer le mot cotte
Ce serait vraiment une couche 2, qui se trouve quasi obligatoirement sous une autre couche, le bliaud. Alors qu'en définitive le chainse ne se porte pas avec le bliaud, mais à la place...
Faut encore potasser tout ça pour mettre au clair

"cotte" blanche, oui, mais seulement si elle est sous un surcot. Jamais seule. A la différence du chainse.
Le chainse n'a pas l'air d'être sous une autre couche.
Dans son article, Wolf-Bonvin décrit le chainse comme "
un vêtement de dessus qui joue au vêtement de dessous".
(J'ai été me faire une tisane, c'était sur ma route. J'ai donc le combo : ordi, tisane, bouquin, ça devrait miauler bientôt...)
Chose intéressante dans l'article : le chainse n'est jamais porté par des vieilles. C'est uniquement pour les femmes en âge de séduire (porté par des hommes, c'est quand ils rusent... Et veulent se faire passer pour des femmes. Crom va être explosé de rire

Sinon, c'est la grosse grosse marque d'amour, en portant le chainse de sa dame.
Conte des Trois Chevaliers et du Chainse, vers 1300. Une des dernières apparition du terme.) Et il ne détermine pas non plus si une femme est célibataire, mariée, vierge, veuve, etc...
Il n'y a pas vraiment de connotation morale liée au chainse, en dehors de la séduction. Il est porté par la vierge qui séduit innocemment (Enid), ou par la femme qui s'en va galipèter (néologisme perso qui me fait bien marrer) avec le chapelain (
Roman des 7 Sages). Quand le chainse apparaît dans un récit, dans la quasi totalité des cas, va y avoir histoire amoureuse, avec ou sans conclusion.
C'est aussi, et surtout, une métaphore de la chair (qui, selon les normes de l'époque, est blanche

On ne fait pas bronzette en ce temps là

)
Parfois, son côté "mauvais" est (Miaou ! Il est là) lié aux longues manches, aux longues tresses et aux laçages. Là, c'est la totale. (
Partonopeu de Blois. Le chainse et les autres fanfreluches sont condamnés par les dames pieuses) Avec un plus comparaison avec le linceul... C'est blanc aussi, mais, plus discret... (Et même les fermaux sont alors appelés "harpons".
Vers del Juïse. Les traînes -grande coe-, c'est pas mieux, et ça aurait même donné le mot "traînée" -une des hypothèses pour l'origine du mot-
Fabliau de Richeut). Mais, ce qui est assez marrant, c'est que dans certains cas négatifs, on ne semble pas insister sur la blancheur du chainse, au XIIIème siècle (où le blanc prend une valeur de plus en plus symbolique). En revanche, toujours pour le XIIIème, on insiste sur le blanc dans les cas "purs".
Il ressemble à une chemise, mais pas tant que ça, puisqu'il peut avoir une traîne, des manches détachables, un laçage, etc...
Etymologiquement, il a la même origine que chemise. Mais, dès son apparition en littérature, il est lié au charme. Et on peut avoir deux niveaux de lecture : "celle de l'amant et celle du moraliste".
Vala vala...
Bon, j'espère que le serpent de mer ne reviendra pas de sitôt.
Les réfs de l'article :
Romane Wolf-Bonvin : Le chainse : variations littéraires sur un semblant (XIIè-XIVè siècles), p. 173-188 de l'édition du colloque sur le corps et sa parure, éditions Sismel, 2007

Lady Palace Canada Dry.
Floodito ergo sum
Reporter de guerre 1214
Rhum ! Rhum ! Rhum !
ENLUMINURE ! PAS ICONO ! SCROGNEUGNEU !
Grande Machine Ahurie, adoratrice servile de Prez Tagada.
La Prez a TOUJOURS raison !
CQHB !!!