Evocation du costume d'un frère prêcheur ou frère dominicain

costume dominicain

     Dans le cadre d’un travail sur la thématique « hérésie albigeoise » nous avons entrepris quelques recherches afin de confectionner l’habit d’un Frère prêcheur. Cet article regroupe les données collectées et le travail d’évocation réalisé.  

Bref rappel du contexte historique 

     Fondé en 1215 à Toulouse par Dominique de Guzman (né en Espagne en 1170 à Caleruega, mort à Bologne en 1221), l’ordre des Frères prêcheurs naît pendant une période mouvementée de l’histoire de l’Eglise catholique. La crise morale du XIe siècle, déclenchée par les désordres internes et l’opulence du mode de vie de certains des membres du clergé, persiste malgré la réforme grégorienne (entreprise par le pape Grégoire VII pendant son pontificat entre 1073 et 1085), l’action de saint Bernard au sein de l’ordre cistercien et en dépit des nombreux décrets adoptés lors des conciles successifs (parmi lesquels figure celui de Latran IV en 1215). A cela s’ajoute la question générale de l’hérésie dénoncée dans de nombreux conciles tout au long du XIIe siècle et tout particulièrement la crise albigeoise, autrement dit la lutte contre l’hérésie « cathare » implantée en Occitanie. La première moitié du XIIIe siècle est marquée par une nette intensification de la répression. 

     Dès sa création et selon la volonté même de saint Dominique, l’ordre accorde une place prépondérante à l’étude [1], et au savoir théologique. Il jette ainsi les bases de la formation intellectuelle des frères qui leur sera indispensable à la pratique de la prédication. A Toulouse, l’ordre est très vite appelé « L’ordre de la prédication ». Car c’est par elle seule, du moins dans un premier temps, que la conversion des hérétiques doit être espérée et obtenue. Cette entreprise de reconquête spirituelle s’appuie aussi sur l’organisation de la nouvelle communauté monastique. Dominique adopte le modèle de vie apostolique, caractérisé par la pauvreté et l’itinérance [2]. Ainsi les « frères prêcheurs » peuvent-ils aisément se mêler aux populations rurales et urbaines locales, fortement opposées au luxe de l’Eglise. Comme le résume parfaitement Ninon Maillard, « le dominicain est donc pauvre et mendiant. Instruit et actif » [3].

     La période de persuasion « douce » ne durera pas. Le développement de l’Inquisition, en particulier sous l’action du pape Grégoire IX [4], se traduit par un durcissement des sanctions. Dans le midi de la France elle sera généralement confiée aux Frères prêcheurs ou Predicatores verbi Dei, en raison de leurs compétences théologiques et de leur ancrage local, tandis qu’en Italie elle échoira aux franciscains (figure 1). Ce qui d’ailleurs engendrera des tensions entre les deux ordres. L’Inquisiteur dominicain le plus connu, le plus popularisé pourrait-on dire, est Bernardus Guidonis, ou Bernard Gui (1261-1331) nommé inquisiteur de Toulouse en 1308. Deux de ses ouvrages sont particulièrement consacrés à l’Inquisition et ses méthodes : la Practica inquisitionis [5]et le Liber sententiarum [6]. La lecture de ce dernier permet de nuancer l’œuvre de l’Inquisition, souvent dénaturée en institution systématiquement violente. Certes, des actes qu’on pourrait qualifier de barbares aujourd’hui [7] et des exécutions, parfois massives ont été perpétrés, mais aussi surprenant que cela puisse paraître au lecteur non averti, les sentences elles-mêmes témoignent, de manière générale, de la volonté de « réconciliation » et de la « bienveillance » de l’inquisiteur […] [8].

saint Dominique


                              Figure 1 : initiale F - le Christ avec saint Jérôme, saint Dominique et saint François. Vers 1250-1262.  Ms. 107 (2011.23), fol. 1. Part of Abbey Bible. Paul Getty Museum [9]

[1] Sophie Delmas, « Les études en mendiant » Saint François, Saint Dominique. Naissance des ordres mendiants. Religions et histoire, hors-série n°5, avril 2011, sous la direction d’André Vauchez, p. 38-45.
[2] L’ordre des frères prêcheurs est à rapprocher de celui des frères mineurs ou franciscains (qualifiés tous les deux d’ordres mendiants), créé par saint François (1181/1182 – 1226). Celui-ci dote son ordre d’une première règle en 1220, la Regula prima, considérée comme trop sévère par le souverain pontife. Modifiée par saint François, elle sera ensuite officiellement confirmée par le pape Honorius III le 29 novembre 1223, dans la bulle Solet annuere, ou Regula bullata.  
 [3] Ninon Maillard., Réforme religieuse et droit, La traduction juridique et structurelle du retour à l’observance : le cas des Dominicains de France, 1629-1660, éd. Cerf patrimoine, Histoire religieuse de la France (2015).

[4] En février 1231 est publiée la bulle Excommunicamus et anathesimus qui établit l’emprisonnement à vie pour les repentis, mais la peine de mort, ou « peine du feu » pour les réfractaires qui étaient alors livrés au bras séculier (l'Inquisition qui ne peut en théorie pratiquer la peine de mort envoie le condamné à la justice laïque). Ceux qui étaient soupçonnés de simples contacts étaient excommuniés. Par la suite, le pape Innocent IV publie la bulle Ad extirpanda le 15 mai 1252 qui autorise le recours à la torture.

[5] Cet ouvrage a été publié de nombreuses fois sous le titre de « Manuel de l’Inquisiteur », donné initialement par Guillaume Mollat.
[6] Le livre des sentences de l’inquisiteur Bernard Gui. Extraits choisis, traduits et présentés par J. Théry, Paris : CNRS (Collection « Lire le Moyen Âge » – IRHT), 2010.

[7] En août 1234, à Toulouse, l’inquisiteur dominicain Guillaume Arnaud fait déterrer des cadavres de « cathares » enterrés chrétiennement afin de les brûler en place publique. Louis Medler, Guillaume Arnaud et ses compagnons martyrs Avignonet, 29 mai 1242 - Les saints inquisiteurs (II) p.4. Dans les années 1234-1245, Ferrer, surnommé par Dominique « virga ferrea » ou « verge de fer » se montre particulièrement zélé et cruel dans la persécution et la condamnation au bûcher.

[8] Julien Véronèse, « Le Livre des sentences de l’inquisiteur Bernard Gui, extraits choisis, traduits et présentés par Julien Théry  », Cahiers de recherches médiévales et humanistes [En ligne], Recensions par année de publication, mis en ligne le 30 novembre 2010, consulté le 18 août 2022. URL : https://journals.openedition.org/crmh/12143

[9] https://www.getty.edu/art/collection/object/109H98

Les sources exploitées

Elles sont textuelles et iconographiques.  


Les bulles pontificales :

1 – Bulle du 22 décembre 1216 :  Religiosam vitam, [à ceux qui choisissent] la vie religieuse (figure 2). Le pape Honorius III y confirme la fondation de l’ordre de Dominique et la règle établie par ce dernier. 

« Honorius, évêque, serviteur des serviteurs de Dieu, à notre cher fils Dominique, Prieur de Saint-Romain de Toulouse, et à ses Frères qui ont fait profession ou feront profession de la vie régulière, salut et Bénédiction Apostolique. Considérant que les Frères de cet Ordre seront les champions de la Foi, et les véritables lumières du monde, nous les confirmons dans toutes leurs possessions présentes et à venir, et nous prenons sous notre protection et gouvernement l'Ordre lui-même avec tous ses biens et ses droits [10]. »

                                                       Figure 2 : La bulle Religiosam vitam est conservée aux Archives départementales de la Haute-Garonne 
2 - Bulle du 11 février 1218 : ce même pape confirme l'importance de l'ordre dans la lutte contre l’hérésie en insistant sur l’aide dont celui-ci doit bénéficier.

 « J'appelle tous les archevêques, évêques, abbés, prieurs et prélats de l'Église à soutenir dans leurs desseins et d'assister dans leur nécessité les frères de l'ordre des prêcheurs dont nous croyons le ministère utile et la vie religieuse agréable à Dieu ».

3 – Bulle du 22 avril 1233 : Ille humani generis[11]. Le pape Grégoire IX confie l’Inquisition pontificale dans le Midi aux Frères prêcheurs. Les dominicains deviennent « les juges délégués par l’autorité du Saint-Siège à l’Inquisition de la perversité hérétique » [12].
                                            

[10] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62279223/texteBrut
 [11] T. Ripoll, ed., Bullarium Ordinis Praedicatorum vol. 1 p. 37
[12] Laurent Albaret, Les Prêcheurs et l’Inquisition, Cahiers de Fanjeaux, 36 (2001), pages 328. 

Les règles et statuts : 

1 – La règle de saint Augustin est adoptée en 1216 par la communauté des prêcheurs diocésains de Toulouse, selon la volonté de Dominique mais aussi celle du pape Innocent III (1198-1216).

2 – Les « Anciennes constitutions » : le premier coutumier adopté par les frères en 1216 n’a pas été conservé. La plus ancienne source écrite est le texte des « Anciennes constitutions », élaboré lors du chapitre généralissime de 1236 et regroupant les statuts antérieurs. Ce manuscrit, le Codex ruthenensis miscellaneus [13], est actuellement conservé à Sainte-Sabine, à Rome, dans les archives de l’ordre sous la référence AGOP XIV A4, fol 28r-47. Une traduction en français est consultable en ligne [14]. Les trois extraits présentés ici en sont issus et concernent les frères et les convers. Nous y avons fait apparaître certaines informations en caractères gras.

Des vêtements
 
XIX. Nos frères portent des vêtements de laine non rasée [tissu non tondu après le tissage] partout où l’on peut observer cette règle. Quand on ne peut l’observer ils se servent d’étoffes vulgaires [15]. Qu’on observe particulièrement la pauvreté dans les chapes. On ne porte pas d’effets de lin directement sur la peau.
Pas même les malades. On doit écarter de nos infirmeries tous les effets de lin
.


Et pas plus de trois tuniques avec une peau de mouton, en hiver, ou quatre sans la peau, qu’on porte toujours couverte de la tunique. Nos frères ne doivent pas se servir de pelisses en fourrure, ni de couverture de quelque peau que ce soit. Il suffit que les tuniques descendent jusqu’au cou de pied. La chape doit être plus courte qu’elles, et de même la peau de mouton. Il suffit que nos scapulaires descendent jusqu’à couvrir les genoux. Nous avons des chausses et des chaussons selon qu’il est nécessaire et que nos moyens le permettent. Nous n’avons ni guêtres ni gants.

XXXVI, 1. 4. On ne porte pas de pantoufles (botae[16]) hors de l’enceinte du couvent

De la rasure.

XX. La partie supérieure de la rasure ne doit pas être trop réduite, comme il convient à des religieux : il faut qu’entre elle et les oreilles il n’y ait pas plus de trois doigts. La taille se fait à la hauteur du dessus de l’oreille. Rasure et taille se font aux termes suivants : 1ère à Noël; 2e à mi-temps entre Noël et la Purification (20 jours après Noël) ; 3e à la Purification (le 2 février, 40 jours après Noël, c’est-à-dire à la présentation de Jésus au Temple) ; 4° entre la Purification et Pâques ; 5e le jour de la cène du Seigneur (qui correspond au Jeudi saint) ; 6e entre Pâques et la Pentecôte ; 7° à la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques) ; 8e entre la Pentecôte et la fête de Pierre et Paul ; 9° à cette fête ( le 29 juin) ; 10° à la fête de sainte Marie Madeleine (le 22 juillet) ; 11e à l’Assomption de sainte Marie (le 15 août) ; 12e à sa Nativité (le 8 septembre) ; 13e à la fête de saint Denys (le 9 octobre) ; 14° à la fête de la Toussaint (le 1er novembre) ; 15e à la fête du bienheureux André (le 30 novembre).

Des convers

2. Ils ont les mêmes vêtements que les chanoines, sauf la chape, à la place de laquelle ils ont un scapulaire long et large qui ne doit pas être blanc à la façon de la tunique. Ils peuvent avoir un scapulaire plus court et de couleur grise selon les mesures et la forme du scapulaire des chanoines

[13] Il a été nommé ainsi parce que conservé initialement dans un couvent de Rhodez. Sa première édition date de 1885. « Die Constitutionen des Predigerordens vom Jahre 1228 », ed. H. Denifle, dans Archiv für Literatur – und Kirchengeschichte des Mittelalters 1, 1885, pp 165-227.
[14]
http://dominicains.ca/documents-generaux/rubrique Règles et Constitutions, Constitutions primitives de l’Ordre des Prêcheurs (1216-1236).

[15] Selon Nicole Bériou et Bernard Hodel, « […] le choix de la pauvreté volontaire […] se traduit par le choix de porter des vêtements faits avec une laine prise sur les animaux récupérés chez les bouchers ou détachée des peaux après trempage », Saint Dominique de l’ordre des frères prêcheurs – Témoignages écrits fin XII – XVe siècle, éditions du Cerf (2019).

[16] Le dictionnaire Godefroy contient le mot botel, ou petite botte, botula en latin.

 Les images : saint Dominique et les frères prêcheurs

Figure 3 : La Tavola de saint Dominique à table avec ses frères, 1235-1240. Eglise de Santa Maria  della Mascarella, à Bologne.  Il s’agirait de la plus ancienne représentation du saint. Source : https://www.op.org/la-tavola-de-saint-dominique-a-table-avec-ses-freres-dans-leglise-de-santa-maria-della-mascarella-a-bologne/?lang=fr
image saint Dominique











Figure 4 : Peinture attribuée à Guido da Siena (1260-1290). Elle représente le saint associé à l’étoile qui symbolise la lumière de l’évangile mais aussi les songes que faisait Dominique. Harvard University Art Museums, Fogg Art Museum, Cambridge (MA) (Massachusetts, USA). Source :https://dominicus800.op.org/san-domenico/








Figure 5 : Représentation de saint Dominique. Le livre est un de ses attributs traditionnels. Keble College MS 49 fol162r - 1267-1276 - Lectionarium Ordinis Fratrum Praedicatorum (à destination du couvent de nonnes dominicaines, Zum Heiligen Kreuz, à Regensburg/ Ratisbone). Connu comme le Regensburg Lectionary.






Figure 6 : Probable représentation de saint Augustin (354 – 430), évêque d’Hippone, remettant sa règle aux frères prêcheurs. Keble College MS 49 fol167v - 1267-1276 - Lectionarium Ordinis Fratrum Praedicatorum (à destination du couvent de nonnes dominicaines, Zum Heiligen Kreuz, à Regensburg/ Ratisbone). Connu comme le Regensburg Lectionary.
image saint Dominique






Figure 7 : Saint Pierre de Vérone (1205-1252), Frère prêcheur et inquisiteur en Italie du Nord, assassiné à coup de serpe et considéré comme martyr. Keble College MS 49 fol301r - 1267-1276 - Lectionarium Ordinis Fratrum Praedicatorum (à destination du couvent de nonnes dominicaines, Zum Heiligen Kreuz, à Regensburg/ Ratisbone). Connu comme le Regensburg Lectionary.





Figure 8 : probable représentation du songe fait par le frère Guala, prieur de Brescia, raconté par Jourdain de Saxe : il vit deux échelles tenues par le Christ et la Vierge Marie et qui remontaient vers le ciel, emmenant avec elles un siège sur lequel était assis un frère au visage voilé par la capuche rabattue. Ce songe aurait eu lieu au moment même de la mort de Dominique. Keble College MS 49 fol130r - 1267-1276 - Lectionarium Ordinis Fratrum Praedicatorum (à destination du couvent de nonnes dominicaines, Zum Heiligen Kreuz, à Regensburg/ Ratisbone). Connu comme le Regensburg Lectionary.

     Avec la réforme grégorienne un nouveau modèle d’habit clérical est exigé : il doit incarner les valeurs morales, les vertus de celui ou de celle qui le porte. Cette exigence fera l’objet de nombreux rappels à l’ordre lors des synodes et conciles suivants, d’autant plus que l’expansion économique des XIIe et XIIIe siècles, ainsi que la croissance des échanges commerciaux accentuent l’attraction de la population vers des produits de luxe. Le clergé n’y échappe pas et ses membres sont souvent tentés d’adopter les pratiques vestimentaires des laïcs. C’est ainsi que bon nombre de réprobations et de menaces de sanctions sont prononcées à l’encontre des habits trop longs, trop colorés, trop brillants ou encore trop ouverts. « Pour le moment […] dis-moi si, aujourd’hui comme hier, des vêtements démesurément fendus n’en arrivent pas à découvrir même les parties les plus intimes du corps ? […] Comment ne voient-ils [les gens] pas qu’un tel accoutrement trahit la dépravation de leurs esprits et de leurs mœurs ? » écrit Bernard de Clairvaux dans son ouvrage La Considération (1149-1152) adressé au pape Eugène III.

     De nouveaux préceptes sont émis par le pape Grégoire VIII qui prend l’initiative en 1187 d’envoyer à tous les évêques une lettre prescrivant, entre autres, le port d’habits fermés. Les conciles suivants, en France comme en Angleterre, réitèrent cette décision, mais c’est celui de Latran IV, en 1215, qui pose définitivement les règles de l’habillement : il doit permettre de distinguer au premier regard les clercs des laïcs.


Articles 14, 15 et 16 : Ils [les clercs] porteront une tonsure ou une couronne convenable à leur état ; auront des habits fermés qui ne soient ni trop longs ni trop courts, et sans parures ; porteront à l’église des chapes sans manches, sans agrafes, et sans rubans d’or ni d’argent [17] .

Cette logique s’applique encore plus à un ordre mendiant comme celui des dominicains. Le costume doit donc refléter la simplicité et l’humilité. 

[17] Les décrets du concile de Latran sont consultables en ligne : http://salve-regina.com/index.php?title=4%C3%A8me_concile_du_Latran_1215

costume dominicain
     La tenue est faite de laines non teintées associant le clair (laine proche du blanc) au sombre (gris foncé). Le costume n’est pas très long, respectant ainsi les prescriptions de l’époque. Si la règle de l’ordre mentionne une limite placée au coup de pied, les statuts du concile de Montpellier de 1215 utilisent le terme de talaire (jusqu’aux talons).
costume dominicain
costume dominicain
costume dominicain
     La tunique dissimule des braies et des chausses de laine claire. L’encolure est assez large pour laisser passer la tête. Les manches sont resserrées aux poignets. Une simple ceinture de cuir la resserre à la taille, visible seulement par les ouvertures latérales du scapulaire. Ce dernier, moins large et plus court que la tunique, est doté d’une capuche qui vient doubler celle de la chape quand cette dernière est relevée. 
patron tunique dominicain
patron scapulaire dominicain
costume dominicain
costume dominicain
costume dominicain
La chape est elle aussi plus courte que la tunique. Elle est réalisée en deux parties, avec une couture dans le dos et une autre couture devant. La capuche reproduit la forme et les dimensions de celle du scapulaire. L’ensemble est complété par des chaussures hautes, ou bottines, en cuir que frère Isarn Ferrer troquera contre des sandales quand il sortira de l'enceinte du couvent. 
patron chape dominicain

Frère Isarn Ferrer 

      Alors que le comte de Toulouse Raymond VI, excommunié, cherche à récupérer les terres dont il a été dépossédé par le concile de Latran en 1215, au profit de Simon IV de Montfort, la lutte contre l'hérésie cathare s'intensifie. Saint Dominique a dispersé les frères prêcheurs dans les villes du sud après la création de son ordre afin qu'ils aillent directement au contact de la population. Frère Isarn Ferrer, issu de la faculté de Toulouse, arrive escorté au château Puivert, afin d'y mener son enquête. Une dénonciation écrite lui est en effet parvenue, accusant le seigneur Bernard de Congost d’appartenance à l’hérésie cathare et de soutien aux habitants. La menace est réelle car le dominicain s'est déjà fait connaître ailleurs pour ses méthodes particulièrement brutales et expéditives...
costume dominicain
costume dominicain
costume dominicain

Remerciements à Frédéric Giro (frère Isarn Ferrer), à Joachim Chenot-Hervillard (photographe) et au Château de Puivert.
Catherine Besson – Lagier
Pour les GMA
Août 2023