
Illustration tirée d'un psautier daté de 1180 environ, qui présente un calendrier, ici octobre : les hommes labourent et sèment les cultures d'hiver et les femmes tissent ...
Modérateur : L'équipe des gentils modos
euh, pardon de m'incruster, les sabots apparaissent au XVIè siècle...yrwanel a dit : La nana, cela dépendait...
Campagne en hiver: soins aux marmots, popotte, s'occuper des volailles, clapier et autres menues bestioles de ferme
...Effectif: aller chercher l'eau et le bois (pour la tambouille...)
Voir les enluminures du Duc de Berry: Mme se chauffe les pieds à côté de son mari, dans la chaumine...
Souvent (très), aussi, elle filait, soit pour les besoins du ménage, soit comme activité d'appoint rémunérée. Suivant la région elle se chargeait aussi du tissage des vétements, donc la couture et l'entretien. La broderie figurait aussi dans ses jobs.
Elle était aussi préposée à la fabrication de la cervoise, de la bière, hydromel, à la "conserverie" des aliments: vérification des fruits entreposés sur des claies, confection de conserve (fruits, légumes, viande). Pour la viande, cela devait aussi dépendre de la saison à laquelle on abat le cheptel: exemple: le cochon...
Dans le nord, on mangeait peu de mouton, celui-ci ayant plus de valeur sur pied, tant qu'il produit de la bonne laine. On ne le mange que vieux et rassis (donc en ragoût!)...par force, pour la fourure, celle-ci ne servait de peau que pour les vieux moutons ne produisant plus de toison convenable.
La doublure de fourure provenait d'autres animaux: lapin, écureuil, taupe, loutre, castor...
Question vétements: les enluminures sont souvent une "symbolisation" de la réalité...
Pour preuve: les relevés, comptes, inventaires d'héritage mentionnent les fringues avec broderie et galons décoratifs, que on ne voit pas ou peu illustré sur les miniatures....
En cas de froid, les paysans et leur dames devaient sans doute faire ce qu'on fait de toute éternité.... entassé les couches de vétements, et, effectivement, changer de matière (laine).
Par contre je me pose la question de savoir si, à défaut de doublure de fourure, on ne les molletonnait pas, ne fût-ce que les pièces concernant le haut du corps.
Le costume du paysan et de la paysanne, surtout de petite condition a relativement peu évolué au cours des siècles: il reste basique, la "mode" ne venant que dans des détails, plus accessibles à la bourse. Ceci est renforcé par le fait que les fringues figuraient dans les inventaires d'héritage, (et pas la vaisselle et casserole, sauf en métal), donc on héritait du look du père, ou du grand-père.
Ma réflexion sur le peu d'évolution du vétement paysan se base sur des sources plus tardives (mais plus riches...).
1/ Les croquis "pris sur le vif" de Pierre Breugel l'ancien: les paysans ressemblent étonnament aux paysans russes d'avant 14-18! Par contre le peintre en a fait des "interprétations" dans ses tableaux...
2/ Dynastie des Breughel: sur 3 génération cette famille de peintre en a toujours eu au moins un qui a peint des scènes paysannnes: la base de vétement reste strictement identique. La seule évolution, pour la pèriode 16ème début 17ème ne se marque que dans le chapeau, la coiffe, le col (souvent une pièce ajoutée, qu'on renouvelait d'autant plus que c'est une partie qui s'use assez vite), un bord de manche...
On peut donc imaginer que le costume du paysan(ne) de base n'a guère évoluer.
Ceci se marque entre autre dans les patrons de base des vétements "folkloriques" ("fixés" au 19ème): ces patrons sont strictement semblables à ceux proposés pour les vétements médiévaux, avec des variantes: type de broderie, largeur et ampleur, longueur éventuelles.
Campagnes, donc actifs: des fringues qui restent fonctionnelles et pratiques...
Test personnel sous nos climats, quoique pas sous franc gel:
ces dames avaient des chausses, tricotées en laine, et sans doute de la paille dans les sabots: cela tient très chauds au pieds. Le "chausson" de feutre était aussi porté. On entasse sa chemise, sa sous-robe, la robe (en laine, doublée), un surcôt ou cotte (en laine), une capuche qui couvre les épaules et colmate les vents-coulis autour du cou... le bonnet: c'est très gérable!
P