Donc pour faire suite à mon précédent message, voici quelques ouvrages sur la ferronnerie :
Fer d’art Roman de 1000 à 1250 de Faure
Arts decorative, hitoria del arte de Carrogio
La clef et la serrure de DU Pasquier
Ferroneries d’Espagne (1952) de Bailly
Le fer forgé en France (1928) de Blanc
An introduction to ironwork (1985) de Campbell
Le muse des ferronneries de Rouen de D’Allemagne
Recherches sur l’orfèvrerie en Espagne au M.A et à la renaissance (1879) de Davillier
Les grilles romanes en France de Delaine
Bon je ne vais pas les citer tous, je dois en avoir 250, et tous ou presque commencent pas un petit historique du métier, donc j'ai autant de fois l'histoire de la forge à travers les âges, plus une étude sur les arts de la ferronnerie que j’ai fais qui traite plus particulièrement de l’art nouveau, et dont je ne résiste pas en t’en citer un tout petit bout (ça t’apprendra !).
…en passant par le VIIe siècle où les premiers objets en acier damassés (pour les armes notamment) sont apparus, jusqu’au XIIIe et XIVe siècle (grâce à des artistes tel que Nicolo Grosso qui fit des œuvres extraordinaires pour le Palais Strozzi à Florence) ont été des étapes importantes dans l’art de la forge, ceci dans toute l’Europe. Le XVIIe brillât par son style Baroque qui donnât les feuilles d’acanthe roulée, les volutes, les rinceaux avec leurs ramifications aux mouvements imprévisibles.
Ne soyons pas jaloux des Italiens, car un certain Français du nom de Jean Tijou qui s’était exilé en Angleterre au XVIIIe siècle, fut si grand dans son art qu’il fut fait gentilhomme et eu le tortil de baron.
Ce XVIIIe siècle vit l’apogée de l’art de la forge (et aussi son déclin, par l’arrivé des produits en fonte fait en série, même si la fonte nous vient du XVe et XVIe siècle, ce n’est que vers la fin du XVIIIe que l’on se mit à faire de la série avec ce produit). Mais heureusement la fin du XIXe permit sa renaissance grâce notamment à Viollet-le-duc à qui on peut au moins reconnaître son travail sur les arts de la serrurerie, en France avec l’Art Nouveau et William Morris en Angleterre avec le Moderne Style, pour ne parler que de ceux la. Ils ont donné à des forgerons l’occasion de réaliser de véritables œuvres d’art. C’est aussi le Jugendstil en Allemagne, le Liberty en Italie qui vont révéler des talents tel qu’Alessandro Mazzucotelli, de Lodi ou encore Giuseppe Calligaris, et de Udine. C’est toutes ces personnes, et bien d’autres qui ont contribué à faire renaître de leurs cendres tel des Phénix les métiers de la forge.
Non, décidément, l’art de la forge ne peu périr aussi facilement, car comme je le disais plus haut, de l’antiquité jusqu’à nos jours, c’est au forgeron, et à lui seul que l’on demandait de fabriquer, de réparer, de transformer tout ce qui était en fer. Il n’y avait aucune distinction de faite entre les différentes parties de son travail, personne d’ailleurs n’était capable de voir une quelconque différence, et l’aurait-on voulu ? On a toujours pensé non sans raison que le forgeron était capable de réaliser des œuvres pas seulement utiles, mais élégantes, et que son savoir été quelque foi un peu surnaturel un peu magique, et qui plus est le diable devait un peu l’aider quand son œuvre était un peu trop bien réussit.
Normal ! Ne travaillait-il pas avec le feu ? Oui oui tout le monde sait ça, et le feu est bien un élément des forces souterraines. Vous voyez ? On ne s’en sort pas !
Je sais c'est nul ! mais c'est bien fait pour toi t'avais qu'à pas.
Tu comprends maintenant pourquoi je n'ai jamais eu la prétention de faire un ouvrage sur la serrurerie ? 1) je n'en suis pas capable, 2) il y en a bien assez comme ça. Je te promets même de ne pas mettre "ça" sur le net.
Pour l'icono, voici la plus célèbre :
Aller ! je retourne à ma place, dans l'atelier.