Sorcières!!

la louvette · ven. janv. 30, 2009 6:21 am

Bien sûr...

le furet · ven. janv. 30, 2009 3:24 pm

Le Goupil a dit :
Le problème vient, en terme de bouquin, rarement des éditeurs... Il vient surtout des chercheurs, notamment des universitaires, qui bien souvent se drapent dans leurs certitudes sans prudence et sans esprit critique... J'ai bossé assez longtemps dans le milieu universitaire (j'en viens, même...) pour le savoir...

Oui c'est vrai, mais là tu parles d'une autre gamme de bouquins que ceux de vulga grand public. On peut reprocher aux universitaires certains travers pour sûr !

-La difficulté à tuer le père : L'universitaire perpétue les préjugés de son mentor, au moins de son vivant. Quant à certains domaines de recherche hautement politisés, je ne t'en parle même pas...

-L'incapacité ou la flemme de se rendre accessible au profane. J'ai récemment déjeuné avec un vieux prof de bota qui n'adressait pas la parole aux convives qui n'avaient pas au moins un doctorat (un de plus). Ca tombe bien, je n'adresse pas la parole à un bac+12 incapable de me pondre un article correct en anglais (arf! c'est mesquin ça !).

-L'ultraspécialisation les rend parfois faibles dès qu'on sort de leur sujet et pire, s'ils sont jaloux de leur landerneau, ils finissent par se planter dans leur propre domaine incapables de communiquer ou travailler avec d'autres (avec profit j'entend parce que pour sauvegarder les apparences, ça va encore).

Voilà, voilà ! Bon maintenant faut voir la ressource utile que représente le gars en terme de production scientifique ou de diffusion des savoirs. On peut avoir des gars infects en relation personnelle qui ont une production tout à fait intéressante et accessible. Maintenant, j'en connais qui sont des monstres de gentillesse et d'humilité avec un travail scientifique qui fait vraiment date. Y'a de tout dans le monde universitaire même si on a la désobligeante impression d'une conspiration de la médiocrité parfois vis à vis des meilleurs.

A+

Hermelind · sam. janv. 31, 2009 11:56 am

Constaté aussi... François Loyer, l'un des plus grands spécialistes de l'archi XIXème, capable de vous faire aimer le Baron Haussmann et la Tour Eiffel (si, c'est possible), est quelqu'un d'adorable. Et Wirth aussi, pour rester dans le méd, est pas du genre à se la jouer.
Alors que d'autres... Bon quoi...

yrwanel · sam. janv. 31, 2009 9:55 pm

Valable dans d'autres domaines que Histoire et Archéo....

kalima · lun. févr. 02, 2009 4:14 am

Coprolithe de Bonne Atoufer a dit : Valable dans d'autres domaines que Histoire et Archéo....

exact, ça marche aussi avec les avocats, les pontes de la médecine et j'en passe.
Les plus sympas sont ceux qui sont tellement bons qu'ils n'ont rien à prouver donc pas besoin d'être pédants/ désagréables/ méprisants (rayer les mentions inutiles)

le furet · lun. févr. 02, 2009 1:26 pm

Les Angliches ont une blague à propos des Français :

Pour faire du bénéfice avec un Français, il faut l'acheter au prix qu'il vaut et le revendre au prix qu'il s'estime !

(Ce quoi je répond qu'au moins on peut faire du bénéf avec un Français ! Allez ! Tous derrière les bleus pour le tournoi !)

A+

Hermelind · lun. févr. 02, 2009 1:37 pm

C'est aussi une vanne que sortent les Belges

helene de cauciacum · mer. mars 11, 2009 7:47 am

Dans Histoires et Images Médiévales de février mars 2009
Tout un dossier sur l'inquisition face aux sorcières.

Et notamment les principales sentences prévues par "le Marteau des Sorcières" (Malleus maleficarum 1486), ces sentences s'appliquent aux accusées de sorcellerie qui sont assimilées aux hérétiques.

Accusée reconnue non coupable = absolution
Accusée simplement dénoncée par la rumeur = purification canonique
Accusée dénoncée par la rumeur publique mais relevant de la torture = si elle n'avoue pas = absolution
si elle avoue = reconnue coupable
si elle regrette = la sentence livré au bras séculier
si elle ne regrette pas = bucher, prison, éventuellement suivie du bûcher

Accusée violemment suspecte d'hérésie = si elle abjure, prison perpétuelle
si elle n'abjure pas, livré au bras séculier (bûcher ou prison)
Accusée ayant avoué son hérésie, repentante et non relapse = si elle abjure publiquement, un conseil d'expert lève la sentence d'excommunication, ce qui lui permet de revenir au sein de l'Eglise. Elle est cependant condamnée à l'emprisonnement à vie avec mise au pain et à l'eau
Accusée qui a avoué son hérésie, repentante mais relapse = si elle abjure, relève de la sentence d'excommunication, ce qui lui permet de recevoir les sacrements de pénitence et d'eucharistie. Restant cependant relapse, elle est ensuite rejetée de l'Eglise et livrée au bras séculier.
Accusée qui avoue sont hérésie, non repentante et relapse = emprisonnement offrant un délai pour exprimer des regrets, si tel n'est pas le cas, elle est livrée au bras séculier.
Accusée convaincue d'hérésie et prise en flagrant délit mais qui s'obstine à nier = emprisonnement "dur" enchainement pendant au moins un an. A l'issue de cette période et en l'absence d'aveu, elle est livrée au bras séculier qui ne peut que la condamner à mort. Si elle avoue et regrette, l'emprisonnement et le bûcher.Si elle avoue mais n'est pas repentante elle est livrée au bras séculier
Accusée convaincue d'hérésie mais fugitive ou contumace = dans tous les cas, les sorcières sont appelées à comparaître dans une église donnée. Si elle se présentent, elles seront jugées selon les sentences prévues pour leur cas particulier. Si elles ne se présente pas, elles seront condamnées à être livrées au bras séculier.
Il peut être fait appel de ces sentences (uniquement pour vice de forme) directement auprès du Saint-Siège. Des abus ont été constatés

zahr batutah · mer. avr. 15, 2009 6:33 am

attention !!!! Le statut de sorcière en Europe occidentale est très différent de celui au Moyen Orient et en Asie. Je pense nottament à la "créatrice des Djins" dans le folklore arabe considérée comme une sorcière, elle est néanmoins vénérée par les arabes pour sa générosité et son dévouement au malheurs des hommes. De même en Chine et en Inde, diverses légendes rapportent l'existence d'une sorcière prophétrice : "la sorcière des perles" ou "de la perle" protégée par un dragon (en Chine) ou des serpents (en Inde). Apparu d'un fleuve (en Chine) ou d'un lac (en Inde),elle aurait dès lors consacrée toute son existence à l'aide aux humains en détresse et aux animaux souffrants.

la louvette · jeu. avr. 16, 2009 3:08 am

Certes, et jusqu'aux dernières nouvelles l'inquisition dont parlait la dame de Bailly est européenne, pas orientale.

yrwanel · jeu. avr. 16, 2009 5:31 am

En occident, si on prend les "contes de fées" qui sont des contes racontés depuis on sait pas trop au coin du feu, les "sorcières" de type "archaïques" sont souvent initiatrices, à la fois bonnes et mauvaises. Le côté "mauvais" est que il ne faut pas jouer avec leurs pieds et/ou transgresser (en gros, je résume) (ce type de "sorcière-fée" se retrouve dans le conte où la gentille reçoit le sort que chaque parole est d'or et de perles, la méchante: crapaud et serpents...)

La dichotomie, dans les contes, s'est faite plus tardivement, avec l'apparition des "fées" (bonnes!) et des sorcières (mauvaises!), et que l'on retrouve dans les contes répertoriés et ré-écrits au XVIIème et XVIIIème en France. Or à ce moment la notion de "sorcellerie = le mal" bat son plein...

Il y a un bouquin qui fait cette analyse, mais là, je n'ai plus les références en mémoire...

zahr batutah · jeu. avr. 16, 2009 5:35 am

La Louvette a dit : Certes, et jusqu'aux dernières nouvelles l'inquisition dont parlait la dame de Bailly est européenne, pas orientale.

Mais je ne contredis pas la réponse de hélène de Bailly. C'est juste que la question de départ de ce sujet est "quel était le statut des sorcières au moyen-age", le lieu n'étant pas précisé, on peut aussi décrire le statut des sorcières au Moyen Age, en Orient et en Asie sans que la réponse soit hors-sujet. =)

yrwanel · jeu. avr. 16, 2009 8:41 am

Sur ce forum, en moyenne, sorti du moyen-êge français, les gens ne pensent pas que il y avait "ailleurs"...

la louvette · jeu. avr. 16, 2009 9:44 am

Sur ce, Tatie, il y a dans les contes du 19ème des fées ambivalentes, des fées parfois cruelles ou moqueuses, même des hommes ou des animaux-fées, de la Bretagne à la Franche Comté et du Nord aux Pyrénées.

Ça n'a pas tant disparu que ça malgré les "grands écrivains" de contes comme Perrault ou les frères Grimm.

zahr batutah · jeu. avr. 16, 2009 10:48 am

Coprolithe de Bonne Atoufer a dit : Sur ce forum, en moyenne, sorti du moyen-êge français, les gens ne pensent pas que il y avait "ailleurs"...

Oui mais nous ne sommes pas skyzophrèmes ^^. Je pense qu'il faut faire la pare des choses entre "nous" et "les personnages que nous représentons sur ce site". Effectivement les personnages francais de l'époque ne connaissaient pas l'Asie, celà ne eut pas dire qu'il faut bannir les discussions en rapport avec l'Asie médiévale de ce forum.Si on poursuit cette logique, alors autant ne pas utiliser internet puisque ca n'existait évidemment pas à l'époque, ni les smileys, ni les images numériques ect...
Donc,si on agit comme ca, on ne peut rien faire de constructif!