Les Ribaudes

[melissandre]

Je viens de le trouver et de l'acheter sur Priceminister, youpi !!!

[la louvette]

Tiens Méli, un super article de la revue web les Clionautes.

http://www.clionautes.org/spip.php?article779

[melissandre]

Super oui il s'agit d'extrait justement du livre de Rossiaud

[rochechinard]

Bonne chance Mélissandre pour tes recherches! C'est un type de personnes qui sont rarement présentes ou reconstituées lors des fêtes médiévales: des comtesses et des baronnes à tire la rigot mais des ribaudes, quasiment aucune! pourtant, je ne suis pas spécialiste mais j'imagine bien qu'il y a toujours eu plus de ribaudes que de nobles dames et damoiselles... Enfin, je crois.

[melissandre]

C'est bien pour cela que c'est un personnage qui m'interesse ! Je trouve qu'il y a assez de gentille dame faisant la cuisine ou tissant (sans être péjorative du tout sur celles qui font ça, vu que jusque maintenant c'est ce que je faisais), ça on en voit sur toutes les fêtes ou presque. Mais dès que l'on aborde l'idée d'un rôle de ribaude, voilà le genre de réactions que j'ai entendu : "oh mon dieu, non, je ne m'abaisserai jamais à incarner un tel personnage". Et bien moi je veux bien m'y coller ça ne me dérange pas. Imaginez la tête d'une dame dans le public si on vient lui débaucher son homme !

[Estienne le Fouineur]

Cela peut être intéressant:

Ruffians et ribaudes au Moyen age d'après l'Histoire de la Prostitution de Pierre Dufour

http://www.abebooks.fr/servlet/BookDeta ... D0%26y%3D0

[la louvette]

Hé ben Mélissandre on n'a pas du fréquenter les mêms lieux, pour ma part j'en ai vu des tas des ribaudes, on a même fondé un club très peu privé !... Mais c'est une autre époque, le milieu médiéval ne s'était pas encore ouvert à tout ce monde qu'il y a maintenant.
Je te raconterai, un soir, avec une bonne bouteille...

[melissandre]

Pas de soucis miss, nous en discuterons devant un bon verre.

[cassetrogne]

Ouaip! Vive le MLR !

[la louvette]

Snif, *petite larme*, y'en a même qui s'en souviennent !
Surtout un certain Guillaume... Le pauvre, la crème était aigre, c'est moche hein...

[rochechinard]

Mélissandre, ma copine est assez jalouse et..ceinture noire de judo! Tu peux tenter un abordage mais à tes risques et périls...

[chonette_]

ce serait sympa de discuter ribaude j'en joue une également, mais faute d'infos je f ! ton livre est-il intéressant, Melissandre ? le recommandes-tu ?

[chonette_]

(...) mais faute d'infos je fais comme je le sens, sans ê sûre que je la joue bien (...)

[chonette_]

En 1254, soucieux de moraliser la vie publique, Saint Louis ordonne d'expulser les femmes de mauvaise vie de son royaume, édit qui sera réédité quelques années plus tard, en 1269.

Désormais, la prostituée sera déclarée comme impure et exclue de la vie sociale de la même manière que les lépreux ou les juifs. Afin de renconnaître la meretrix sans ambiguïté, on lui imposera une marque visible et reconaissable de tous : elle devra porter une aiguillettede couleur vive lui tombant de l'épaule. Ainsi marquée, la prostituée était théoriquement complètement retranchée de la vie sociale.

Mais entre 1350 et 1450, les mentalités évoluent et peu à peu la prostituée est ré-adaptée dans la société. L'aiguillette est peu à peu délaissée. Et le milieu du XVe siècle verra marqué de la fin de l'exclusion sociale des prostituée publiques.

Elles bénéficient maintenant des mêmes droits de justices des femmes "normales". Elles bénéfieront de la même défense contre le viol et les aggressions sexuelles.

[eodhel]

Chonette a dit : En 1254, soucieux de moraliser la vie publique, Saint Louis ordonne d'expulser les femmes de mauvaise vie de son royaume, édit qui sera réédité quelques années plus tard, en 1269.

Désormais, la prostituée sera déclarée comme impure et exclue de la vie sociale de la même manière que les lépreux ou les juifs. Afin de renconnaître la meretrix sans ambiguïté, on lui imposera une marque visible et reconaissable de tous : elle devra porter une aiguillettede couleur vive lui tombant de l'épaule. Ainsi marquée, la prostituée était théoriquement complètement retranchée de la vie sociale.

Si ce texte est censé s'appliquer au XIII° ou même au XIV°, on ne voit pas trop où pourrait s'attacher une aiguillette sur l'épaule... (surtout au vu des robes XIII°)
Encore, sur l'emmanchure d'enfer d'une surcotte, mais avant ça : ????

Et même, avant la Renaissance italienne ou la Renaissance tout court, vu que les manches ne sont pas détachables, comment y lettre un lacet ? Me semble louche ce texte... Rien que le terme d'aiguillette, déjà, je me demande si ce n'est pas typiquement XV° ?