La relève est assurée !

[Sibylle]

Pis personnellement les jeux vidéos violents... je trouve pas que ça apprend la violence, au contraire, je leur trouve un effet exutoire assez intéressant. Trucider des gens virtuels plutôt que d'aller tabasser ou insulter ses collègues pour se défouler.. et ça ne marche pas que pour les adultes, les enfants aussi ça peut être stressés...

[darshan]

Pour les jeux vidéos ça c'est une blague, on développe énormément de choses via ce média et justement on ne peut pas les comparer à la télévision ou là on est complètement passif. J'ai passé des centaines d'heures devant ces médias et ça m'a apporté beaucoup. Comment expliquer qu'un gamin passe sans difficulté 4 heures devant un bon et ne tient pas plus de 30 minutes en classe ? A mon avis on a beaucoup de choses à apprendre des jeux vidéos.

Pour moi qui suis professeur des écoles et qui fait de l'orthographe son cheval de bataille, on peut se rendre compte de plusieurs évolutions.
Déjà la manière de communiquer n'est plus du tout la même. Quel gamin va écrire une lettre d'amour ? Maintenant c'est un sms Jte kIF. Pour moi le responsable de la baisse de niveau en orthographe est là. Ecrire correctement mais pourquoi faire ? En gros on tente d'enseigner quelque chose qui pour la nouvelle génération n'a plus d'utilité. Pourtant ils n'ont jamais autant écrit, msn, sms, ils passent leurs journées à écrire, mais pour eux écrire c'est communiquer point barre. Tant que je suis compris c'est bon. Ce qui compte c'est la rapidité, sur fesse de bouc qui s'occupe de l'orthographe ? Et ça a commencé depuis une dizaine d'années (Internet se développait étrange non ?)
Bref il va falloir se bagarrer pour que notre système orthographique survive.
Après lorsque vous regardez les classements qui viennent de paraître sur les systèmes scolaires mondiaux. Nos Principales différences avec les pays nordiques (les plus proches de nous)sont l'image de l'enseignant dans la société et le manque de discipline dans nos classes.
En France les enseignants ne sont plus considérés. Pour des tas de raison, mais du coup le niveau s'en ressent.
Après les enseignants ont leur part de responsabilité aussi mais quand j'entends même parmi des gens que je côtoie, haaaaa elle est trop conne ton instit, elle a pas vu la signature ! Comment voulez vous construire derrière ?

Après c'est un sac de noeuds. Les arguments donnés sont pour moi les principaux mais pas les seuls. Par contre ce qui veulent faire croire qu'on peut se passer de l'orthographe...

[pierre al]

Et je m'arrête là sinon je vais pondre un poste qui va me prendre la journée à écrire.

Et bien tu devrais quand même le faire, notamment parce que les avis de gens sur le terrain sont toujours utiles. En tout cas, moi, ils m'intéressent.


Perso, j'ai enseigné dans différents types de lycées, donc mon expérience se limite a des ados de plus de 14 ans, une période ou leur capacité a taper sur les nerfs des adultes est fortement développée, ainsi qu'en premières années universitaires, et si, en effet,, on peut globalement dire qu'il y a une baisse relative de NOS critères éducatifs, la réalité c'est que les enfants et ados et jeunes d'aujourd'hui sont très différents de ce que nous fumes. La révolution informatique est passée par la, et si vous pensez possible de revenir a une conception ancienne du monde, vous courez après une chimère: on ne peut pas desinventer le net, les nouveaux loisirs numériques ou la télévision.

Ce qui est quand même cocasse, c'est que ce type de discours se retrouve a toutes les générations, a toutes les périodes et pour tous les changements de société. Le Walkman a, en son temps, sucité l'ire des bons éducateurs qui accusaient Sony de fabriquer des autistes. Le jdr a lui aussi été accusé de pousser les jeunes au suicide et a la déconnection (bon, ok, j'y ai rencontré des cas). Bref, tout changement fait peur, c'est normal. Mais en arriver parfois,au degré de paranoïa qu'on peut constater sur ce fil, c'est assez étonnant.

[hengist]

Perso, j'ai enseigné dans différents types de lycées, donc mon expérience se limite a des ados de plus de 14 ans, une période ou leur capacité a taper sur les nerfs des adultes est fortement développée

En ce cas je te recommande un bon petit collège ZEP, tu relativisera ton expérience avec les lycéens...
Pour te reste je le ferai ce fameux mail à rallonge mais pas en public. Tu aura donc un MP dans quelques temps. Pas parce que j'ai l'intention d'être désagréable mais parce que ce que je vais y écrire est trop personnel pour trainer sur un forum (à ce sujet je recommande ce JEU => http://www.2025exmachina.net/)

[pierre al]

Oh, j'ai fais du zep. J'ai fais l'extrème inverse, aussi, a savoir le lycée rambolitain ou versaillais huppé. La différence, de mon point de vue, fut minime. Certes, les élèves sont différents, de par leur milieu social, leurs origines, leur culture, mais les comportements, eux, n'ont pas beaucoup variés de l'un a l'autre. Mais, contrairement à mes collègues de l'époque, qui n'avaient qu'une idée en tete, c'était de casser ces emmerdeurs, moi, je n'ai pas oublié ce que j'ai été, en tant qu'ado élève de lycée. Donc je comprends, ou pense comprendre (très prétentieux de ma part) leur attitude souvent provocatrice, toujours dans le conflit et l'opposition aux adultes... moi je cognais les pions, alors de toute facon, ce sont des petits joueurs

Blague a part, oui, il y a de jolies découvertes a faire dans les écoles et lycées. Le souci, et là, c'est une discussion dogmatique éducative qui n'a jamais réellement trouvé de fin, c'est que l'école est a mon sens un lieu d'apprentissage et pas d'épanouissement. Tu parlais d'élèves qui fournissent de bonnes analyses, et j'en ai eu moi aussi. Sauf que ce n'est pas l'important, a mon sens. Les élèves ont toute la vie pour réfléchir, ils ont juste la période scolaire pour apprendre et accumuler des connaissances certes basiques et parfois inutiles, mais dans le futur, avec une vie professionelle ou familiale active, ils auront beaucoup moins de temps et d'énergie pour apprendre. Apprendre d'abord, réfléchir ensuite.

Cela dit, je rajouterais une chose, qui est a l'opposé du discours conservateur qu'on entend parfois : Les élèves d'aujourd'hui sont plus intelligents et plus alertes que nos générations. Essayons d'en profiter, au lieu de vouloir en faire des petits clones de nous. Parce que franchement, ya mieux a faire.

[hengist]

en partie d'accord ; surtout tout à fait d'accord avec tes deux dernières lignes... pour le reste rendez vous en MP.

[la louvette]

« On ne saurait mieux les élever, dit-il. N’est-ce donc pas, Glaucon, repris-je, que l’éducation musicale est souveraine parce que le rythme et l’harmonie ont au plus haut point le pouvoir de pénétrer dans l’âme et de la toucher fortement, apportant avec eux la grâce et la conférant, si l’on a été bien élevé, sinon le contraire ? Et aussi parce que le jeune homme à qui elle est donnée comme il convient sent très vivement l’imperfection et la laideur dans les ouvrages de l’art ou de la nature, et en éprouve justement du déplaisir ? Il loue les belles choses, les reçoit joyeusement dans son âme pour en faire sa nourriture, et devient ainsi noble et bon ; au contraire, il blâme justement les choses laides, les hait dès l’enfance, avant que la raison lui soit venue, et quand la raison lui vient, il l’accueille avec tendresse et la reconnaît comme une parente d’autant mieux que son éducation l’y a préparé. - Il me semble en effet, dit-il, que ce sont là les avantages que l’on attend de l’éducation par la musique. - Je repris : À l’époque où nous apprenions les lettres nous n’estimions les savoirs suffisamment que lorsque leurs éléments, en petit nombre, mais dispersés dans tous les mots, ne nous échappaient plus, et que, ni dans un petit mot ni dans un grand, nous ne les négligions, comme inutiles à noter ; alors, au contraire, nous nous appliquions à les distinguer, persuadés qu’il n’y avait pas d’autre moyen d’apprendre à lire. - C’est vrai. - Il est vrai également que nous ne reconnaîtrons pas les images des lettres, reflétées dans l’eau ou dans un miroir, avant de connaître les lettres elles-mêmes, car tout cela est l’objet du même art et de la même étude. - Très certainement. - Eh bien ! je dis de même, par les dieux, que nous ne serons pas musiciens, nous ni les gardiens que nous prétendons élever, avant de savoir reconnaître les formes de la tempérance, du courage, de la générosité, de la grandeur d’âme, des vertus leurs sœurs et des vices contraires, partout où elles sont dispersées ; avant de percevoir leur présence là où elles se trouvent, elles ou leurs images, sans en négliger aucune, ni dans les petites choses ni dans les grandes, persuadés qu’elles sont l’objet du même art et de la même étude. »

— La République , 3

Euh ça sert pas à grand chose et ça n'illustre rien en particulier de mes pensées secrètes, il n'y a aucun message caché, mais c'est sympa de lire du Platon, non ? Une étude récente fort scientifique décrite ce matin sur France Culture par un monsieur intéressant dont je ne me souviens plus du nom, montrait que le savoir numérique rentre moins dans la mémoire des gamins que le savoir livresque, en gros hein, je schématise. Mais bon je ne prends pas part au débat car de toute façon il est stérile, que chacun fasse ce qu'il peut pour les gosses, et le monde n'en arrêtera pas pour autant de tourner. Les problèmes sont le fric qui ne vient plus dans l'éducation, et l'égocentrisme de la génération actuelle d'adultes, qui l'enseignent à leur progéniture, ça n'engage que moi, chacun aura des contre-exemples, comme d'hab...^^ Je pars, pour ma part, des milliers de gens et de gosses que je vois chaque année également. Le virtuel a cet effet de les rendre gonflés et dans un état de "maîtres de leur monde", qui leur fait oublier que le feu ça brûle, etc... alors être polis, ça sert à quoi ? Puisque tout nous est dû ?
Je retourne dans mes problématiques d'historienne autodidacte et auto-proclamée non diplômée de la faculté à petits pas...

[la louvette]

Y'a toujours pas la touche "j'aime" pour ce que tu viens d'écrire, Gougou ?!!! flûte !

[pierre al]

Je retourne dans mes problématiques d'historienne autodidacte et auto-proclamée non diplômée de la faculté à petits pas...

C'est tellement méprisant vis a vis des gens qui ont fait une faculté d'histoire ça.... que ca pourrait ne pas être marqué. Enfin, c'est mon avis...

[la louvette]

hého, ça va la parano ?

[pierre al]

Non c'est vrai, moi aussi je vais finir mes messages par une mention de mon parcours universitaire, ca contribura surement à bien favoriser l'échange et le dialogue. Au temps pour moi, je suis confus.

[Yaourt]

Je l'ai lue comme ça aussi (mais c'est vrai que c'est peut être pas une évidence au premier abord )

[la louvette]

Ben... oui en gros c'est ça, merci fidèle Renardo ! Surtout que je ne pense aucun mal de la faculté, mais alors aucun... Je lis des livres de gens qui en viennent en général... j'en ai que je connais bien, et même que en fait j'ai une équivalence des Beaux-Arts qui m'aurait permis d'y aller, à la fac, en licence, direct... Mais bon j'ai pas eu le temps et je n'en ai aucun regret, j'ai fait d'autres trucs !
C'était plutôt voire même, pour soulever le contraire, une sorte de difficulté à légitimer ses recherches persos et ses conclusions historiennes grâce à ses études en "auto-didactisme" face à certains, (rares heureusement je le précise bien, hein !!!!!) issus et imbus de leur parcours... Mais heureusement une fois que le dialogue est instauré, les curseurs sont souvent très rapidement remis à plat, et là, on cause...

[Sibylle]

Hum... Renardo... c'est plus proche de Tornado ou de Bernado ? ou un mélange des deux ? un genre de serviteur à 4 pattes muet ? quoique les serviteurs à 4 pattes sont souvent muet... Et pis, Goupil il est pas muet du tout d'abord !...
Et toi tu serais une version féminine de Zoro, avec un masque et un chaperon coloré c'est ça ?
Vous allez faire fureur !

[la louvette]