Si tu veux citer Platon je pense que ce passage du dialogue que Platon met dans la bouche de Socrate dans un dialogue de "La République" illustre mieux le sujet, non ?la louvette a écrit :Euh ça sert pas à grand chose et ça n'illustre rien en particulier de mes pensées secrètes, il n'y a aucun message caché, mais c'est sympa de lire du Platon, non ? Une étude récente fort scientifique décrite ce matin sur France Culture par un monsieur intéressant dont je ne me souviens plus du nom, montrait que le savoir numérique rentre moins dans la mémoire des gamins que le savoir livresque, en gros hein, je schématise. Mais bon je ne prends pas part au débat car de toute façon il est stérile, que chacun fasse ce qu'il peut pour les gosses, et le monde n'en arrêtera pas pour autant de tourner. Les problèmes sont le fric qui ne vient plus dans l'éducation, et l'égocentrisme de la génération actuelle d'adultes, qui l'enseignent à leur progéniture, ça n'engage que moi, chacun aura des contre-exemples, comme d'hab...^^ Je pars, pour ma part, des milliers de gens et de gosses que je vois chaque année également. Le virtuel a cet effet de les rendre gonflés et dans un état de "maîtres de leur monde", qui leur fait oublier que le feu ça brûle, etc... alors être polis, ça sert à quoi ? Puisque tout nous est dû ?Platon a écrit : « On ne saurait mieux les élever, dit-il. N’est-ce donc pas, Glaucon, repris-je, que l’éducation musicale est souveraine parce que le rythme et l’harmonie ont au plus haut point le pouvoir de pénétrer dans l’âme et de la toucher fortement, apportant avec eux la grâce et la conférant, si l’on a été bien élevé, sinon le contraire ? Et aussi parce que le jeune homme à qui elle est donnée comme il convient sent très vivement l’imperfection et la laideur dans les ouvrages de l’art ou de la nature, et en éprouve justement du déplaisir ? Il loue les belles choses, les reçoit joyeusement dans son âme pour en faire sa nourriture, et devient ainsi noble et bon ; au contraire, il blâme justement les choses laides, les hait dès l’enfance, avant que la raison lui soit venue, et quand la raison lui vient, il l’accueille avec tendresse et la reconnaît comme une parente d’autant mieux que son éducation l’y a préparé. - Il me semble en effet, dit-il, que ce sont là les avantages que l’on attend de l’éducation par la musique. - Je repris : À l’époque où nous apprenions les lettres nous n’estimions les savoirs suffisamment que lorsque leurs éléments, en petit nombre, mais dispersés dans tous les mots, ne nous échappaient plus, et que, ni dans un petit mot ni dans un grand, nous ne les négligions, comme inutiles à noter ; alors, au contraire, nous nous appliquions à les distinguer, persuadés qu’il n’y avait pas d’autre moyen d’apprendre à lire. - C’est vrai. - Il est vrai également que nous ne reconnaîtrons pas les images des lettres, reflétées dans l’eau ou dans un miroir, avant de connaître les lettres elles-mêmes, car tout cela est l’objet du même art et de la même étude. - Très certainement. - Eh bien ! je dis de même, par les dieux, que nous ne serons pas musiciens, nous ni les gardiens que nous prétendons élever, avant de savoir reconnaître les formes de la tempérance, du courage, de la générosité, de la grandeur d’âme, des vertus leurs sœurs et des vices contraires, partout où elles sont dispersées ; avant de percevoir leur présence là où elles se trouvent, elles ou leurs images, sans en négliger aucune, ni dans les petites choses ni dans les grandes, persuadés qu’elles sont l’objet du même art et de la même étude. »
— La République , 3
Je retourne dans mes problématiques d'historienne autodidacte et auto-proclamée non diplômée de la faculté à petits pas...
"le père s'habitue à devoir traiter son fils d'égal à égal et à craindre ses enfants, le fils s'égale à son père, n'a plus honte de rien et ne craint plus ses parents, parce qu'il veut être libre ; le métèque [563a] s'égale au citoyen et le citoyen au métèque, et la même chose pour l'étranger.
C'est bien ce qui se passe, dit-il.
À tout cela, dis-je, s'ajoutent encore ces petits inconvénients : le professeur, dans un tel cas, craint ses élèves et les flatte, les élèves n'ont cure de leurs professeurs, pas plus que de tous ceux qui s'occupent d'eux ; et, pour tout dire, les jeunes imitent les anciens et s'opposent violemment à eux en paroles et en actes, tandis que les anciens, s'abaissant au niveau des jeunes, se gavent de bouffoneries [563b] et de plaisanteries, imitant les jeunes pour ne pas paraître désagréables et despotiques."
Mais de quoi je me mêle, moi ? Excusez-moi il fut un temps où l’on m’avait fait croire qu’en lisant les Philosophes grecques je pouvais espérer être moins con.
