Vous êtes gentils, tous.
Il n'y a rien de 'difficile' ou d'artistique dans ce genre de réalisation.
Juste un peu de matériel et une expérience qui vient du nombre de trucs que j'ai tenté avant.
Nombreux sont en effet ceux qui disent :"Je ne pourrais jamais faire ça" ou "Moi, j'ai 2 mains gauches...".
Faut juste se lancer. Ensuite, le projet évolue souvent pendant sa réalisation à cause des erreurs ( dérapages... ) qui arrivent inévitablement.
Le seul domaine ( dans cette réalisation-ci ) où je peux dire que je commence à avoir un peu d'expérience; c'est le moulage au sable.
Le reste, c'est juste une petite collection de matériel relativement correct et un stock de matières premières utiles à la maison.
Pour avoir une idée du matos ( pas acheté/trouvé en une fois, hein ! ) :
Moulage :
Moules en fonte, sable de fonderie fin, petit creuset 'avec un manche', chalumeau oxy-acétylène et... du laiton à fondre.
Travail sur la pièce :
Scie 'bocfil', Dremel ( un monté sur colonne/bâti avec un étau de précision et un autre pendu avec un flexible ), forets en carbure de tungstène et/ou HSS, limes aiguilles, papier émeri ( 400,600,1000 ), disques et pâte à polir.
Marteau 'tête en caoutchouc' , qui a servi ici au sertissage.
Galvano :
Une 'Rhodinette', sauf que c'est pas une 'vraie'; c'est un petit 'marqueur à galvaniser les éléments d'électronique' pas cher et qui ne fait sans-doute pas un plaquage de durabilité équivalente.
Ah oui, il y a aussi un bac de nettoyage par ultrasons, mais là aussi c'est un modèle très bon marché acheté sur le net.
Tout cela est à la portée de tout le monde, croyez-moi; faut juste avoir envie et se lancer.
à Kalima : Les cotes de mon émeraude : 6,94mm x 4,80mm, épaisseur 3,27mm ( là, tu as du bol que j'aie encore sa jumelle dans mon stock...

)
Je n'ai pas les cotes de la turquoise originale, ni les dimensions de la bague, du reste...
Maintenant, les proportions étant très semblables, les cotes doivent être proches ( c'est ce qui a déterminé mon choix de l'émeraude )
Mes émeraudes ont le désavantage d'être parfaitement ovales alors que les cabochons de l'époque sont rarement réguliers.
Elles sont très certainement de synthèse ( mêmes propriétés chimiques et physiques )
à Théophile : Faire les 'lunes' à la fonte est certainement possible à la cire perdue, mais franchement pas simple au sable...
Si l'usage du sable est attesté en fonderie ( St Hubert, Belgique, XIVème ), je ne connais pas de source décrivant son usage en bijouterie... La cire perdue devait être la méthode courante.
