amaury de bailleul a écrit :Sur l'aspect matériel, l'association a parfaitement le droit d'acheter du matériel et de le mettre à la disposition de ses membres pour la réalisation de son objet.
Si votre asso a pour objet quelque chose du genre la reconstitution médiévale par tout biais légal (d'où la participation à des fêtes médiévales), vous pouvez acheter des tentes, du matériel commun, et même du matériel à usage personnel, tant que ce matériel reste la propriété de l'association.
Absolument, le souci est donc, d'où vient l'argent qui permet cet achat de matériel ? De prestations facturées. D'où l'intérêt de se pencher sur ce qu'il est possible de facturer dans les termes de la loi, sur ce qui est appliqué, sur ce qui est toléré.
amaury de bailleul a écrit :Concernant les "bénéfices", les activités de l'association peuvent parfaitement dégager ce que pour une association on appelle un excédent d'exploitation. Tant que cet excédent n'est pas redistribué aux membres, à titre personnel et sous quelque forme que ce soit, c'est légal.
Absolument, c'est à consigner dans la comptabilité, ce qui est interdit c'est le bénéfice personnel, les assos qui essaient de tout dépenser avant la fin de l'année civile n'ont pas tout compris aux lois, et il y en a plein !
amaury de bailleul a écrit :Concernant le caractère commercial des contrats signés avec un organisateur de fête, il sera certainement très compliqué de démontrer qu'une compagnie de reconstitution fait concurrence à une entreprise sur le même créneau.
Ah bon ? Tu as lu la règle des 4 P ? Sais-tu que des associations qui ont pour but le spectacle vivant employant des artistes sont considérées par les impôts comme des entreprises, pour eux association ne veut rien dire, ils ne regardent que le chiffre d'affaire. Savais-tu que ce statut est en gros le seul dont disposent actuellement les Compagnies de Spectacle ? Que la reconversion en "entreprise pure" est un chemin plus que kafkaïen ?
amaury de bailleul a écrit :Par contre, comme je l'ai dit, ça pourrait se discuter dans le cas d'une association ayant pour objet et activité principale la création de spectacles.
C'est ça, le milieu professionnel. On ne se concurrence pas nous-mêmes !
amaury de bailleul a écrit :Concernant la jurisprudence de l'arrêt de Clermont Ferrand, il faudrait bien vérifier ce que la cour a entendu sous le nom de "bénévole". Parce qu'un bénévole, ce n'est pas la même chose qu'un membre d'association.
Mais un membre d'association est presque toujours bénévole, hormis cas exceptionnels de membres du bureau dont le salariat est autorisé dans leur fonction aux trois quarts du SMIC, et encore il ne vaut mieux pas jouer à ça si ce n'est pas absolument justifié.
amaury de bailleul a écrit :Concernant la TVA, en dessous d'un CA de je sais plus combien (peut être bien dans les 27000 €), une association n'y est pas assujettie. Par contre, ça peut valoir la peine de s’assujettir volontairement. Parce que si d'un côté vous payez la TVA sur ce que "vend" l'asso (cotisations et contrats avec des fêtes), d'un autre côté vous récupérez la TVA sur ce que vous achetez...
A bien étudier avant de se déclarer au fisc, être certain de tenir le rythme et la rigueur absolus nécessaires dans les déclarations et les paiements. C'est 27000 € dans le domaine culturel, et la TVA devient alors obligatoire à facturer, c'est 5,5 % actuellement. Attention il n'est pas absolument garanti d'en "récupérer", et je répète, une fois entrés dans le système fiscal attention, ce sera bien vérifié, n'en doutez pas.
amaury de bailleul a écrit :Concernant les défraiements, tant qu'il s'agit du remboursement des frais mis en œuvre pour exécuter l'objet de l'asso (par exemple se rendre sur une fête), c'est légal. Par contre le fisc pourrait contester le principe de l'indemnité forfaitaire qui n'est pas un remboursement et pourrait s'apparenter à un salaire.
Je t'invite à lire encore mieux les textes, "se rendre sur une fête" n'est pas si évident que ça à défendre du pint de vue de la légalité d'un défraiement. Le bénévole s'il ne veut pas dépenser d'argent n'a qu'à pas se déplacer. Je te promets que c'est vraiment ça, après tu auras même au sein des services des impôts des gens qui ne connaîtront pas la loi, je l'ai expérimenté moi-même. sauf qu'ils sont en train de former des bataillons de contrôleurs, croyez-moi, croyez-moi pas...
L'indemnité forfaitaire ? Kezaco ? je déconseille en effet à quiconque de pratiquer ceci, mais chacun fait, fait, fait...
amaury de bailleul a écrit :Concernant la limite de 5 ou 6 contrats dans l'année sans licence d'entrepreneur de spectacle, c'est une limitation qui s'applique aux organisateurs d'événement culturel, pas aux participants (ce que sont les associations engagées sur une fête médiévale).
Ah la vieille légende... Ça ne concerne que les structures qui font du spectacle occasionnel et salarient des artistes ou des techniciens !
L’activité d’entrepreneur de spectacles vivants peut être exercée occasionnellement sans possession d’une licence dans la limite de six représentations par an par une personne physique ou morale qui n’a pas pour "activité principale ou pour objet l’exploitation de lieux de spectacles, la production ou la diffusion de spectacles". Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2004, les organisateurs occasionnels doivent obligatoirement passer par le Guichet unique (
www.guso.com.fr) pour les déclarations sociales liées aux spectacles.
source :
http://crd.irma.asso.fr/article.php3?id_article=58
amaury de bailleul a écrit :Autrement dit, aucune disposition légale ne me semble interdire le mode de fonctionnement habituel de nos associations de reconstitution.
"Nos associations" Mais sérieux, tu crois vraiment que toutes les assos de recons' ont exactement les mêmes comportements ?
amaury de bailleul a écrit :Maintenant, si vous montez une troupes de cracheurs de feu ou de musiciens, que vous versez un cachet à vos membres et qu'à la fin de l'année vous partagez les bénéfices entre membres, là, vous risquez des problèmes...
Selon le vocabulaire que tu emploies (cachet) ceci veut dire un salaire déclaré de douze heures, en CDD d'usage accordé aux professions du spectacle vivant, au vu de Pole Emploi ou de l'Urssaf. Ben oui le mot cachet veut dire quelque chose de concret.
Je répète contrairement à l'imaginaire collectif et assez ignorant des réalités de ce monde, une association dont le but est de faire du spectacle, si elle l'a mis daéns ses statuts, a plutôt intérêt à être dans les clous et à dûment déclarer ses artistes, hors de ceci, je conseille fortement de ne pas employer dans vos contrats, le mot de spectacle, par pure précaution, hein...
Mais il est tard, monsieur.... Il faut que je rentre chez moi.