Les asticots sont aussi de la partie, mais pas toutes les espèces, que les asticots de certaines mouches, qui ne s'attaquent qu'aux tissus morts. D'autres espèces mangent tissus morts et vivants! Il ne faut pas se tromper!
Alattos soulève un point intéressant: l'obligation de vaccination... Outre le fait qu'un nombre non negligeable de gens ne veulent pas être vaccinés (pour des raisons allant de la paranoia au refus de la modernité et en passant par des craintes plus ou moins justifiées), certains vaccins comportent un risque.
Exemple historique du vaccin anti-polio du début du XXè siècle, qui peut provoquer des encéphalites dans un nombre très limité de cas. Lors d'un début d'épidémie (exemple de New York 1916), il s'est posé la question de savoir si on a le droit de forcer les gens à se faire vacciner, sachant que l'on condamne peut être des gens qui n'attraperont pas la polio, ou chez qui elle sera asymptomatique, à développer une encéphalite?
Etude du génôme de la Peste Noire
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- khosrau de samarkand
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Oui, mais en parallèle, quand on observe l'apparition du moustique tigre dans le sud de la France, et donc l'apparition du chikungunya, on ne peux s’empêcher de se dire qu'utiliser le même vecteur pour vacciner la population ne serais qu'un juste retour des choses.
De plus, utiliser comme vecteur de vaccination le vecteur de contamination, cela permet de ne vacciner que les population a risque.
Mais je te rejoint sur le risque de "dommages collatéraux" (expression politiquement correcte pour exprimer une réalité plus cruelle). Malheureusement, ils sont difficilement évitables en cas de campagne de vaccination massive.
De plus, utiliser comme vecteur de vaccination le vecteur de contamination, cela permet de ne vacciner que les population a risque.
Mais je te rejoint sur le risque de "dommages collatéraux" (expression politiquement correcte pour exprimer une réalité plus cruelle). Malheureusement, ils sont difficilement évitables en cas de campagne de vaccination massive.
"juste" ???thibaut de brabant a écrit :on ne peux s’empêcher de se dire qu'utiliser le même vecteur pour vacciner la population ne serais qu'un juste retour des choses.
"retour des choses" ??
hum hum...
pour qu'il y ait une population à risque, il faut qu'il y ait une population "pas à risque". Or on se fait tous piquer par les moustiques, et dans le cas présent, une seule fois suffit, donc pas la peine d'habiter dans un marais pour fair epartie de ta "population à risque". Donc quand tu dis "cela permet de ne vacciner que les population a risque", et bien je te répondrai : non.thibaut de brabant a écrit :De plus, utiliser comme vecteur de vaccination le vecteur de contamination, cela permet de ne vacciner que les population a risque.
c'est pour ca qu'il ne faut pas faire de 'vaccination massive obligatoire'. Il faut laisser à certaines personnes le choix. Dans l'autre cas, c'est de l'eugénisme.thibaut de brabant a écrit :Mais je te rejoint sur le risque de "dommages collatéraux" (expression politiquement correcte pour exprimer une réalité plus cruelle). Malheureusement, ils sont difficilement évitables en cas de campagne de vaccination massive.
Allez zou, un petit tour sur wiki donne cela : (j'invite les gens à vérifier ces propos, car avec wiki on trouve tout et n'importe quoi) :
"En France, la question de l'eugénisme est traitée par le code pénal, dans le Sous-titre II du Titre I du Livre II, intitulée « Des crimes contre l'espèce humaine » :
Article L 214-1 : « Le fait de mettre en œuvre une pratique eugénique tendant à l’organisation de la sélection des personnes est puni de trente ans de réclusion criminelle et de 7 500 000 euros d’amende ».
Article L 214-3 : « Cette peine est portée à la réclusion criminelle à perpétuité et de 7 500 000 euros d’amende lorsqu’elles sont commises en bande organisée »
"
Thibaut de brabans, je te laisse voir où se placent tes propos.
Cependant, en tant que scientifique (qui en plus travaille sur l'homme), je veux dire pas sur des modèles murins ni sur des coupes ou des cultures de cellules...), je suis simplement choqué par tes propos thibaut de brabant (entre autre celui-ci :
). J'espère ne pas être le seul (sinon où ira le monde...). Je t'invite à réfléchir sur le droit, mais également l'éthique. On pourra alors à ce moment là en reparler (ici, ou par MP (parce qu'on s'éloigne de la thématique du forum, làthibaut de brabant a écrit :De plus, dans nos société industrialisées (je ne parle pas du 1/3 monde), un malade coute a l'ensemble de la société, il y a donc une certaine logique a ce que cette société ai sont mot a dire sur les méthodes de vaccination.

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Quand le vecteur est un moustique spécifique qui ne peut peupler qu'une zone spécifique (pour des questions de climat et autre...) alors la population a risque n'est que celle vivant dans cette zone. Comme le chikungunya que j'ai cité en exemple. Mais je t'accorde que cela ne fonctionne pas avec toutes les maladies.alattos a écrit : pour qu'il y ait une population à risque, il faut qu'il y ait une population "pas à risque". Or on se fait tous piquer par les moustiques, et dans le cas présent, une seule fois suffit, donc pas la peine d'habiter dans un marais pour faire epartie de ta "population à risque". Donc quand tu dis "cela permet de ne vacciner que les population a risque", et bien je te répondrai : non.
Non, le raccourci est primaire et déforme mes propos.alattos a écrit : c'est pour ca qu'il ne faut pas faire de 'vaccination massive obligatoire'. Il faut laisser à certaines personnes le choix. Dans l'autre cas, c'est de l'eugénisme.
![mecontent [img]images/icones/icon5.gif[/img]](./images/smilies/icon5.gif)

Mais nous vivons en société, ou nous avons le droit de nous exprimer, comme celui d’être très bien remboursé quand nous tombons malade. Ce droit et ces avantages alloué le sont en échange de certain devoir, comme l'obligation de se faire vacciner pour certaine maladie pour la vie courante, pour voyager, ou pour travailler dans certain secteur d'activité. Ces devoir étant des faits reconnus, il pourrait être envisagé de ranger d'autre maladies dans la même catégorie en fonction de leur évolution géographique.[/quote]alattos a écrit : Cependant, en tant que scientifique (qui en plus travaille sur l'homme), je veux dire pas sur des modèles murins ni sur des coupes ou des cultures de cellules...), je suis simplement choqué par tes propos thibaut de brabant (entre autre celui-ci :)thibaut de brabant a écrit :De plus, dans nos société industrialisées (je ne parle pas du 1/3 monde), un malade coute a l'ensemble de la société, il y a donc une certaine logique a ce que cette société ai sont mot a dire sur les méthodes de vaccination.
Mes propos se place dans ma bouche, mon éthique se porte très bien. Et je t'invite également a réfléchir sur la brutale agressivité de tes remarques (ainsi que leur caractère insultantalattos a écrit : Thibaut de brabans, je te laisse voir où se placent tes propos.
Je t'invite à réfléchir sur le droit, mais également l'éthique.

PS pour les modos: Dsl pour le HS.

- Bouchard
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L'eugénisme c'est la théorie qui vise à sélectionner les individus pour améliorer l'espèce humaine. Je ne vois pas bien ce que l'eugénisme vient faire quand il faut sélectionner une population qui sera plus exposée qu'une autre à un risque (edit : les assureurs et les banquiers font ça tous les jours...). Je précise par ailleurs, qu'effectivement, le code de la santé publique rend certaines vaccinations obligatoires pour certaines personnes et/ou certaines maladies. Il y a donc bien légalement une différence faite entre une population exposée et une autre qui ne l'est pas ou dont le risque d'exposition est estimé suffisamment faible pour que ce ne soit pas rendu obligatoire. Ces obligations sont dites d'ordre public et engagent les personnes visées ainsi que les organismes qui dispensent les soins.
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A Bouchard :
Certains vaccins peuvent, dans certains cas, conduire à développer telle ou telle maladie (ex., vaccin hépatite et sclérose en plaque). Une vaccination massive sans distinction ferait que certains personnes prédisposées (les "certains cas" de ma première phrase) développeront une pathologie qu'ils n'auraient peut-être pas développé s'ils n'avaient pas été vaccinés. Et là on obtient la sélection d'individus dont tu parlais Bouchard si on effectue une vaccination de masse sans distinction.
Autre point, oui il y a bien pour certaines pathologie (euh, toute
) des populations à risque et des population non à risque. Mais en modifiant le moustique, je ne suis pas sûr qu'on puisse contrôler la répartition géographique (le climat change, paraît-il), et donc la population cible (auquel cas on perd la notion de population à risque).
A Thibaut de Brabant : oui la société a sont mot a dire sur les méthodes de vaccination. De là à faire de vaccination de masse sans distinction...
hm je vois ce que tu veux dire Bouchard, on s'est mal compris. Je réagissait au couplage des notions de vaccin à risque (khosrau : "certains vaccins comportent un risque") et vaccination de masse... :Bouchard a écrit :L'eugénisme c'est la théorie qui vise à sélectionner les individus pour améliorer l'espèce humaine.
Certains vaccins peuvent, dans certains cas, conduire à développer telle ou telle maladie (ex., vaccin hépatite et sclérose en plaque). Une vaccination massive sans distinction ferait que certains personnes prédisposées (les "certains cas" de ma première phrase) développeront une pathologie qu'ils n'auraient peut-être pas développé s'ils n'avaient pas été vaccinés. Et là on obtient la sélection d'individus dont tu parlais Bouchard si on effectue une vaccination de masse sans distinction.
Autre point, oui il y a bien pour certaines pathologie (euh, toute

A Thibaut de Brabant : oui la société a sont mot a dire sur les méthodes de vaccination. De là à faire de vaccination de masse sans distinction...
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j'ai une question de programmeur aux biologistes:
quand vous avez le code du génome, vous arrivez à voir : "ça + ça " ça donne ça ? ???
quand vous avez le code du génome, vous arrivez à voir : "ça + ça " ça donne ça ? ???
- khosrau de samarkand
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"Ca" dépend de ce que l'on cherche...
Par exemple, les codons d'initiation de traduction de protéines sont connus, et idem pour les codons "stop", et les séquences "d'épissage" sont aussi relativement bien connues. Donc, en regardant une séquence génétique, on peut deviner où il peut y avoir un gène codant pour une protéine et la séquence de cette protéine.
Mais il y a beaucoup d'autres choses encodées: les séquences promotrices et régulatrices (qui vont déterminer quand un gène va être transcrit ou pas), et d'autres choses complexes et encore plutôt mal connues. De plus, même si on connait la séquence d'un gène, et donc la protéine, on ne peut pas deviner grâce à cette séquence seule ce à quoi va servir la protéine...
Sans compter qu'il y a des gènes qui ne codent pas pour des protéines, mais pour des ARN ayant une fonction cellulaire (ARNt, ARNr sont les plus connus, mais il y en a une tripotée!). Et il y a finalement des séquences sur l'ADN ne codant pour rien, mais qui restent essentielles à sa structure (ilôts CpG, télomères, séquences satellites AT, séquences ORI ou initiatrices de replication, etc...) et par conséquent sa fonction.
Il y a donc plusieurs niveaux de complexités, et certains sont encore assez mal connus.
Par exemple, les codons d'initiation de traduction de protéines sont connus, et idem pour les codons "stop", et les séquences "d'épissage" sont aussi relativement bien connues. Donc, en regardant une séquence génétique, on peut deviner où il peut y avoir un gène codant pour une protéine et la séquence de cette protéine.
Mais il y a beaucoup d'autres choses encodées: les séquences promotrices et régulatrices (qui vont déterminer quand un gène va être transcrit ou pas), et d'autres choses complexes et encore plutôt mal connues. De plus, même si on connait la séquence d'un gène, et donc la protéine, on ne peut pas deviner grâce à cette séquence seule ce à quoi va servir la protéine...
Sans compter qu'il y a des gènes qui ne codent pas pour des protéines, mais pour des ARN ayant une fonction cellulaire (ARNt, ARNr sont les plus connus, mais il y en a une tripotée!). Et il y a finalement des séquences sur l'ADN ne codant pour rien, mais qui restent essentielles à sa structure (ilôts CpG, télomères, séquences satellites AT, séquences ORI ou initiatrices de replication, etc...) et par conséquent sa fonction.
Il y a donc plusieurs niveaux de complexités, et certains sont encore assez mal connus.
Khosrau,
Tu es quand même un peu (trop ?) technique, là ; j'ai compris parce que je pioche dans mes restes de prépa bio mais bon, peut-être que tout le monde n'en a pas ;-)
Tout ça pour dire que le séquençage est un début mais que, tout seul, il ne permet pas de savoir le "résultat" concret de telle ou telle séquence, il faut encore tout plein de travail en plus, soit à partir de ce qu'on connait par ailleurs, soit du travail tout neuf (et tout long).
Tu es quand même un peu (trop ?) technique, là ; j'ai compris parce que je pioche dans mes restes de prépa bio mais bon, peut-être que tout le monde n'en a pas ;-)
Tout ça pour dire que le séquençage est un début mais que, tout seul, il ne permet pas de savoir le "résultat" concret de telle ou telle séquence, il faut encore tout plein de travail en plus, soit à partir de ce qu'on connait par ailleurs, soit du travail tout neuf (et tout long).
- khosrau de samarkand
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Les autres bestioles plus dangereuses (Ebola, autres) sont aussi très étudiées... Mais je crois que pour l'étude de la peste, un laboratoire à pathogènes de niveau 3 est suffisant, alors que pour l'Ebola, ce sera un 4. Donc forcément, il n'y a pas autant de labos travaillant sur Ebola que sur la peste, les P4 demandant vraiment beaucoup de moyens supplémentaires, etant très reglementés et surveillés.