Médiéviste ! C’est pour moi très intéressant d’échanger des points de vue avec toi. Il semblerait que tu ais eu aussi l’occasion d’avoir dans les mains des pièces archéos. Enfin, c’est ce que je ressens au travers de tes explications. Comme moi tu as des doutes et tu n’as aucune certitude. Mais en revanche, cela nous donne la volonté d’aller un peu plus loin dans la connaissance.
En ce qui concerne le baudrier de Saunières. Il est vrai que l’usure de la partie arrière du laçage peut être due à un port prolongé du baudrier contre un vêtement de maille, c’est bien de le rappeler. D’autre part le baudrier contenait encore son épée lors de la découverte et, vu l’état de la pièce de fouille, on peut supposer que celle-ci a été charriée et usée par le courant avant d’être enfouie dans la vase. De plus de l’argile s’est incrustée entre les lanières de cuir au point de ne plus pouvoir faire la distinction entre les deux matières.
Partie arrière du baudrier.
Vue de dessus du baudrier - On note l'épaisseur assez conséquente du cuir qui ne fait qu'un tour en partie haute et non deux, comme j'avais pu voir dans ma première investigation.
Vue de face de la partie haute du baudrier - L'ensemble de la pièce archéo a encore une relative souplesse qui fait que quand on redresse le fourreau les trois lanières de cuir se touchent. Il est fort probable que ces trois lanières étaient lacées et juxtaposées sans interstice.
Il est plus que certain que le fourreau est maintenu entre les lanière 1, 2 et 3-4.
Est-ce que la lanière 2 n'est utilisée que sur la largeur du fourreau ? Est-ce que le laçage est utilisé uniquement par la lanière 1, comme le préconise mac jowski ?
Ce qui parait être certain, c'est que le trou qui reçoit la lanière doit être positionné d'une manière précise pour que le montage soit efficace.
Qu'en pensez-vous ? Quel est votre sentiment ?
Une reconstitution grandeur nature devrait confirmer ou infirmer notre hypothèse.
Haeron, merci pour ta contribution.
Voila un baudrier qui ne fait pas appel à la couture dans son attache au fourreau. Pour moi, ce baudrier est crédible. Bravo !
Peux-tu m'en dire un peu plus sur cette belle reconstitution ? Quelle est la source historique ? Quelle est sa datation approximative ? Est-ce que les dimensions ont bien été respectées par rapport à la pièce originale ?
Le laçage de la partie basse du baudrier me parait convenable (pour une fois qu'on n'a pas recopié le laçage à la mode VLD).
J'ai le sentiment, et je ne sais pas pourquoi, que le laçage du baudrier sur son fourreau est d'influence germanique. Est-ce que je suis dans l'erreur ?