Ces bandits m'ont gardé plusieurs semaines, attachée pieds et poings liés au fond d'une cabane humide... que de courbatures et de rhumatismes ! Avant d'enfin exiger une rançon, que mon cher époux ne pouvait payer même en revendant notre manoir... heureusement j'ai réussi à m'enfuir mais il m'a fallu errer sur mes pieds endoloris par les entraves pendant plusieurs semaines dans les bois, les prés, les vaux du Perche avant de retrouver le chemin de mon logis. Puis plusieurs semaines à me reposer... une si longue marche à me nourrir de racines et de pissenlits m'avait fort affaiblie... mais assise dans mon cousiège à regarder ma chère vallée j'ai pu coudre un peu...
Voici une descrïption de la source principale :
City: Liège[fusionnée]
Institution: Musée d'art religieux et d'art mosan
Objet (type): bourse-reliquaire
Author: inconnu
Date: from 1201 (incertain) to 1300 (incertain)
Provenance: Liège, cathédrale Saint-Paul
Materials: peau animale soie fil d'or
Technique: technique du cuir brodé
Dimensions: hauteur 8.5 cm
largeur 7 cm
profondeur 5 cm
General remarks: bourse-reliquaire de la châsse en zinc (?) de la cathédrale Saint-Paul
peau chamoisée
broderie (côtés de la bourse): point croisé (?) en soie (blanc, brun)
fil d'or: lamelle d'argent doré à la feuille d'or sur une face enroulée sur une âme en soie
supposée doublée de la bourse (inventaire 569) IRPA n° 10069286
La bourse que j'ai réalisée :
elle est plus petite, mais j'ai repris les rapports en appliquant une règle de 3. Il existe des bourses reliquaires de différentes tailles, dont des tailles trés petites, sûrement fonction des morceaux de tissu précieux récupérés et du contenu... ici une relique de type "cheveux/poils" (la personne pour qui j'ai fait cet objet voulait pouvoir y conserver des crins de son cheval défunt).
Les matières ont été respectées : satin de soie rouge et peau
chamoisée (bête truc pour les vitres !!!) les cordons (un seul
cordon de serrage par bourse versus 2 sur d'autres pièces) sont l'un en soie et l'autre en lin . Ils n'ont pas été travaillés, et simplement passés à l'aiguille comme sur les pièces. l'extrémité des cordons et le système de fermeture par une "perle" ont été décidés à partir d'autres bourses, puisqu'il n'y a pas de trace de ces parties ici.
Ce mode de serrage par une "perle" ou un objet coulissant est
visible sur une bourse contemporaine : la bourse courtoise du trésor des saints de Chelles. J'ai choisi une perle à 2 trous en bois pour conserver ce contraste de matières entre une bourse en soie, et une bourse protectrice en cuir. La personne qui a désormais cette bourse l'a attaché au pommeau de son épée, pour aller par monts et par vaux il faut du solide.
Tout est fait/cousu main avec de la soie, coupé avec mes petites
forces trés pratiques pour le cuir fin.
J'ai choisi de ne pas reproduire les broderies, plutôt des décorations du bord/de la couture car ils sont mal visibles sur les pièces.
Voilà...
Léo
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