mer. juin 07, 2006 12:14 pm
Pour ce qui est du creuset et la lingotière, on travaille avec Véronique Durey de la poterie des Grands Bois. On teste un certain nombre d'argiles réfracataires. Effectivement le creuset s'est fissuré pendant l'opération. Il l'était déjà à cause d'un premier essai. Bref, la durée de vie de ce creuset n'a pas était très longue et je pense qu'il faut qu'on travaille encore sur la nature de l'argile à employer. Les fissures étaient situées du "bon" côté et ne nous ont pas empéché de faire la coulée. Mais le creuset à rendu l'ame après cette utilisation.
Pour ce qui est des mesures, étant donné que nous ne donnons pas dans l'archéologie expérimentale, nous n'avons pas décidé de tout mesurer lors de cette opération. Il y a environ 60 grammes de métal dans l'alliage (ce n'est pas moi qui ai fait la pesée). Nous n'avons pas encore pesé le résultat étant donné qu'il est en court de transformation. C'est un premier essai à cette échelle et nous avons fait passé en priorité les problèmes de monté en température et les observations empirique dans l'objectif d'acquérir les bons gestes. Il est prévu que nous affinions les pesées lors des prochains essais. Je peux juste te dire que nous avons tenté un maximum de maintenir le métal dans une atmosphère neutre ou réductrice pour éviter les éventuelles oxydations liées à l'apport d'air par la ventilation. Il y a probablement plus de pertes de métal à cause de l'oxydation lors de la réalisation de la tôle. A vu d'oeil, il n'y a que très peu d'oxydes qui se sont formées à la surface de la tôle et je n'ai pas trouvé de scories d'orginie métallique dans le fond du foyer.
Bref, il faut encore qu'on évalue efectivement les éventuelles pertes. La problématique est sensiblement la même dans le domaine des matérieux réfractaires que dans celui de la gestion du métal. En posant le postulat que les ateliers monétaires avaient tout intérêt à avoir le travail le plus rentable possible, il est clair que nous devons améliorer nos rendements. A la fois en terme de consommation de matériaux: creusets, lingotières, tuyères (qui la, pour le coût, à très bien résisté), charbon de bois,... mais aussi en terme de perte de métal précieux lors des opérations à haute tempétature. Le titrage en argent dans une monnaie est très important. Il était testé après la production et la marge d'erreur semble très faible. Il faut donc que ce qui est mis au départ se retrouve quasiement à 100% à la fin.
Cette première expérience nous a permi de lister les points positifs et négatifs et va nous permettre de poser une "fiche d'enregistrement" pour la prochaine opération. (consommation, temps de travail, etc...). Mais nous sommes encore très loin de ce qui devait ce faire à l'époque. De toute façon, l'objectif de l'atelier est d'être une animation pour le grand public lors de manifestation médiévale.
Nous n'avons pas préchauffé la lingotière, cela ne pose pas de problème apparemment. Le seul soucis vient du profil de la lingotière qui "emprisonne" le métal.
Le monde est déjà saturé de passé, à tel point que le présent peut à peine y trouver ça place (L. Olivier/Le sombre abîme du temps)