cervelière a nasal.

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darshan
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sam. oct. 17, 2009 3:17 am

Un petit recap avec la bible en ski que j'ai fini d'éplucher au niveau des nasals.
On a 4 modèles différents de représentés :

Le monobloc complet, le plus représenté.

Image

Le riveté en 4 parties.

Image

Le nasal avec une bande de renfort sur la base de la cervelière.

Image

Et on retrouve aussi le même type que celui donné par estienne. Renforcé sur le dessus et à la base.

Image

Bref y'a de quoi faire.
Après est ce que l'on peut mettre en corrélation, la quantité du type de nasal représenté et le degré de difficulté à les réaliser ?
En d'autres termes, le nasal monobloc qui est le plus représenté est il le plus simple à réaliser ? Et la j'en appelle aux techniciens du martelage :)
Car pour moi le plus répandu devrait être le plus simple à réaliser (à mon avis c'est discutable comme argument).
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medieviste
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sam. oct. 17, 2009 3:42 am

Autre question : pourquoi faire quatre types de fabrications différentes ? Technique ? Esthétique ? Efficacité ? Prix/prestige ?
Qu'en pensent Benoît G, Medievalmarc, Réchignac et tous les batteurs d'armures présents ici ?
Reinhardt von Rappolstein
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medievalmarc
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sam. oct. 17, 2009 4:19 am

Rapidement, je pense qu'il y a diversités des techniques selon la matière disponible et de l'argent.Si le forgeron a un lopin,il fait en une pièce avec ses frappeurs...si il y a quelques gros morceaux disseminés, il pourra faire en deux coques...si il a plusieurs petits morceaux (de récupération soi dit en passant), en 4 coques..Je pense surtout au lieu de production, c'est plus facile de travailler les lopins dans les endroits adaptés, avec marteau hydraulique. Bon un forgeron esseulé hors des agglomérations métallurgiques peut aussi travailler un lopin d'importation avec les bras et les masses qu'il faut pour..mais dans ce cas là je penche vraiment pour de la récup au max..je sais pas si je suis assez clair..
Je pense que la variété nait de la necéssité et les modes de l'expérience, enfin c'est juste un vision des choses..
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olivier l-beaulieu
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sam. oct. 17, 2009 12:20 pm

À chaud comme ça, je dirais un mélange de technique et de prix. L'habileté de l'artisan y est sûrement aussi pour quelque chose. Il est beaucoup plus facile de fabriquer un casque en plusieurs pièces qu'un casque en une seule. Par conséquent, un casque de plusieurs pièces sera moins cher et probablement moins long à faire.

L'idée de la récupération est très intéressante par ailleurs et c'est probablement aussi l'une des raisons.
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le survivant
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sam. oct. 17, 2009 12:53 pm

là, je suis pas d'accord
c'est plus facile une cervelière en 2 parties qu'en 4
et si c'est 2 coques soudée ,sans rivets c'est encore plus simple
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medieviste
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sam. oct. 17, 2009 1:26 pm

Le Survivant a dit : 2 coques soudée ,sans rivets c'est encore plus simple
Euh, chuis pas batteur d'armures, mais j'ai quand même un doute à l'idée que souder deux coques à la forge soit plus simple que les riveter.
Quant à l'idée de l'habileté à forger en une seule pièce, ou de récupérer des morceaux (pas bête du tout !) il faut peut-être aussi y ajouter une notion de protection, d'efficacité.
Et là, face à une arme tranchante, une perforation, ou un choc, qu'est ce qui tient le mieux la route entre le casque monobloc et le spang ?
Reinhardt von Rappolstein
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le survivant
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sam. oct. 17, 2009 1:43 pm

medieviste a dit :

Euh, chuis pas batteur d'armures, mais j'ai quand même un doute à l'idée que souder deux coques à la forge soit plus simple que les riveter.
si si, c'est plus simple de souder deux coques que de les riveter a une bande centrale

face à une arme tranchante, une perforation, ou un choc, qu'est ce qui tient le mieux la route entre le casque monobloc et le spang ?
c'est certain ,monobloc ou deux pièces soudées sont plus efficaces que des pièces rivetée, mais des fois il y a rivetage, puis soudage autogène
ou dans le cas du dernier casque que j'ai sorti, soudage a l'arc, mais c'est pas histo, le soudage a l'arc
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olivier l-beaulieu
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sam. oct. 17, 2009 4:25 pm

Je ne suis pas d'accord avec toi, Le Survivant. Je préférerais de loin forger le casque d'une pièce que de souder à chaud deux moitiés.

La forge d'un casque d'une seule pièce peut aussi être grandement facilitée par le fait de souder à la forge un cône et de le travailler en rétreinte par la suite.

Mais, si on ajoute les techniques modernes, là, ce n'est pas pareil.
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medievalmarc
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sam. oct. 17, 2009 4:38 pm

un spang riveté ce n'est pas le plus simple, car c'est toujours plus long a ajuster plusieurs pièces entre elles,plus il y a de pièces plus l'ajustage est pointilleux, mais a l'epoque pas de boulons et d'ecrou pour tenir l'ensemble,surement un autre mode au fur et a mesure, comme pour des kabuto japonais,je pense notamment au travail d'Olive qui est moins présent sur le forum mais qui assemble ses differents spang sur ce mode que je trouve tres coherent.
Pourquoi plusieurs pièces?Car il y a aussi le fait de trouver ou de recuperer plus facilement des petits morceaux de metal,comme le faisaient les taillandiers pour les outils(je sais je schématise..).Le forgeron de campagne ou de ville eloigné des chemins de commerce de plate,de matiere premiere n'est pas forcemment batteur de casque tout les jours,encore une fois les situation ont surement été multiples et nombreuses malgré des répétitions de gestes.
Mais soudé a la forge de la tôle moderne c'est pas aussi facile qu'au mig ou l'autogene...c'est meme plus simple de souder a la forge une plus grosse epaisseur..disons que c'est une question de controle du feu en rapport avec l'epaisseur travaillée, un feeling d'experience quoi...
Mais toujours dans l'optique de plusieurs plaques,des spang antérieurs au XIIe XIIIe étaient dejà fait de 6 panneaux!et apres aussi on peu avoir des 6 panneaux mais sous d'autres cultures pas tres lointaines.Pourquoi 6 panneaux d'ailleurs, pour apres retrouver 4?
Quand à la solidité, je pense que ça se vaut entre les differents,malgré peut etre une preference pour les multipieces qui pour moi sont comme les murs d'une eglise romane avec des contreforts, et les une pièce comme un chateau...Si le une pièce a été fait avec un acier faiblement allié, c'est une simple casserole comme la plupart...La dessus il faudrait connaitre un ensemble d'etude sur ces casques, et apparemment il reste beaucoup plus de casques en une pièce qu'avec panneaux, du moins en Europe..on me corrigera si je me trompe..
Pour finir on a pas mal de calottes cervelière (sans nasal) qui sont du mode "Frankestein" faite de bouts épars...c'est meme un miracle qu'il en reste encore..
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medieviste
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sam. oct. 17, 2009 5:00 pm

Merci Olivier et Medievalmarc, ça confirme aussi ce que je pensais, pour en avoir discuté avec certains batteurs d'armures de renom (Renoux par exemple) ; de toutes façons, vu la différence de prix entre le soudé moderne et le soudé à la forge, je me disais bien qu'y avait un os...
Quant à la faible proportion de spang par rapport aux monoblocs, on pourrait aussi y voir une production de série en milieu spécialisé urbain (les monoblocs) avec des ateliers de production qui ont à la fois la main d'oeuvre abondante et qualifiée (spécialisée, même, puisque certaines villes étaient spécialisées dans la production de masse de tel ou tel produit) ; et a contrario, les spang, moins présents, pourraient être le fruit de productions locales avec récup' de "chutes" par-ci par-là, ce qui pourrait expliquer la diversité des formes, mais aussi pourquoi certains modèles sont très présents et d'autres relèvent de l'anecdotique.
C'est juste une théorie parmi d'autres, mais à mon sens elle tiendrait la route.
Reinhardt von Rappolstein
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ludovic yebra
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sam. oct. 17, 2009 7:05 pm

Medievalmarc a dit : a l'epoque pas de boulons et d'ecrou pour tenir l'ensemble,surement un autre mode au fur et a mesure
+1 ^^
En partant du casque sans les panneaux (genre les 4 parties rapportés), il "suffit" de les ajuster et puis de les riveter direct, des qu'ils ont la bonne forme, ce qui, suivant la hauteur du casque peut être rapide.
Sans parler d'une pièce totalement forgée en une pièce, plus ya de morceaux, plus c'est la misère.
J'ai un casque sarrazin en 12 parties dans l'atelier qui prend forme, c'est pas ce qu'il y a de plus drôle!

Maintenant, partir d'une galette d'acier pour faire un casque c'est quand même ce qu'il ya de plus long et qui demande le plus d'effort et d'énergie (charbon).
La fabrication en plusieurs pièces est économique également.
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darshan
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dim. oct. 18, 2009 3:03 am

Je pense effectivement que ta théorie tient la route médiéviste, pour moi la difficulté de réalisation était un point essentiel et là on est fixé.
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medieviste
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dim. oct. 18, 2009 3:24 am

Yep !

Merci les batteurs d'armures pour vos éclaircissements !
Reinhardt von Rappolstein
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Estienne le Fouineur
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mar. oct. 20, 2009 9:18 am

Deux exemples tirés d'un site polonais sans autre explication que "XIème" http://www.freha.pl/lofiversion/index.p ... 9-300.html

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mar. oct. 20, 2009 12:24 pm

Marrant ce petit crochet sur le nasal ! Ca doit être une particularité des pays de l'Est car on retrouve pas ça chez nous ! Mais j'ai racheté y a un an un casque à nasal XIe à Niczar (superbe pièce au passage !) et je lui ai demandé de m'enlever ce petit crochet (pour rester dans le style européen occidental)
Reinhardt von Rappolstein
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