Gros gros débat sur les écus XIIIe
Modérateur : L'équipe des gentils modos
- Joss d'Azincourt
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certainement les propriétaires, c'est tout au moins ça pour les pavois
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Genz de Compaigne 1380~1400
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- Réchignac
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Bouclier XIII en cédre retrouvé en espagne.
JME Reproductions Antiques et Médiévales
Armures, cottes de mailles rivetées et bouclerie
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- medieviste
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Où ? Où ? T'as un illustration ?
Viiite, nous fait pas languir !
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Reinhardt von Rappolstein
- Olivier de Termes
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Allez, pour ne pas te faire trop languir Médiéviste, j'emboite le pas à mon ami Rechignac
http://www.servimg.com/image_preview.ph ... u=11128708
Une petite traduction du descrïptif :
Des écus en bois de cèdre, doublés avec parchemin, ?gypse? et peints "héraldiquement".
Un long écu (les autres sont en formes d'amandes), avec sa garniture et des renforts en fer, un style propre dans cette époque.
Un type précieux d'écus s'exposent dans l'Almeria Real, originaires du monastère de San Salvador de Oña, Burgos.
L'écu D59 a les mesures suivantes : longueur, 1,15m; largeur, 0,62m.
Dans son intérieur nous voyons des restes des poignées pour le passer au bras, faites d'une peau(cuir) de devant et doublées avec un velours cramoisi, plus de restes de la courroie pour lui pendre du cou (guige).
Cet écu est du XIIe siècle; l'autre, D60, est du début du XIIIe.

http://www.servimg.com/image_preview.ph ... u=11128708
Une petite traduction du descrïptif :
Des écus en bois de cèdre, doublés avec parchemin, ?gypse? et peints "héraldiquement".
Un long écu (les autres sont en formes d'amandes), avec sa garniture et des renforts en fer, un style propre dans cette époque.
Un type précieux d'écus s'exposent dans l'Almeria Real, originaires du monastère de San Salvador de Oña, Burgos.
L'écu D59 a les mesures suivantes : longueur, 1,15m; largeur, 0,62m.
Dans son intérieur nous voyons des restes des poignées pour le passer au bras, faites d'une peau(cuir) de devant et doublées avec un velours cramoisi, plus de restes de la courroie pour lui pendre du cou (guige).
Cet écu est du XIIe siècle; l'autre, D60, est du début du XIIIe.
- jean marie
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pour les assemblage champs contre champs je suis tout à fait daccord avec medieviste ,il est vrai que ce procédé résiste mal au contraintes mécanique;
par contre je me demande ce qu'il en serait d'un"assemblage à sifflet",qui lui, résiste bien à ces même contraintes.
par contre je me demande ce qu'il en serait d'un"assemblage à sifflet",qui lui, résiste bien à ces même contraintes.
vive la vie
- medieviste
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- Enregistré le : mar. sept. 12, 2006 11:00 pm
- Localisation : colmar
Aaaaargh ! Youpiii, il en existait donc d'autres !
Très intéressant, ça, du bois de cèdre ! Est-ce une particularité locale ? J'y connais rien à l'Espagne, mais y a-t-il moult cèdres là-bas ?
Quant au mode d'assemblage, j'imagine qu'il n'y a rien là-dessus non plus : bord à bord, rainures-languettes, tourillons ou multicouches superposées ?
En tout cas, impressionnantes les dimensions du premier : 115 cm de haut, c'est du grand écu !
Merci pour ces infos !
Très intéressant, ça, du bois de cèdre ! Est-ce une particularité locale ? J'y connais rien à l'Espagne, mais y a-t-il moult cèdres là-bas ?
Quant au mode d'assemblage, j'imagine qu'il n'y a rien là-dessus non plus : bord à bord, rainures-languettes, tourillons ou multicouches superposées ?
En tout cas, impressionnantes les dimensions du premier : 115 cm de haut, c'est du grand écu !
Merci pour ces infos !
Reinhardt von Rappolstein
- Bouchard
- Gentil Modo
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En ce qui concerne le bois il y a fort à parier que les espèces correspondent à celles des régions avec pour dénominateur commun des propriétés mécaniques à peu près semblables à usage équivalent.
Il est où le renfort en fer?
Il est où le renfort en fer?

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- Réchignac
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Je vous fais part de mon expérience aprés fait moult boucliers en contreplaqué collé.
Je me suis rendu compte qu'au début , aprés avoir fait les collages de 3 couches de 5 mm avec de la colle à bois, le bouclier fini par s'ouvrir comme un livre sous la force des coups. Certe la méthode n'est pas trés histo mais ça permet surtout de comprendre les contraintes mécaniques.
Pour rémédier au problème j'ai tout betement posé de gros rivets sur tout le pourtout du bouclier à intervalles réguliers.
Depuis cette adaptation je n'ai plus jamais cassé un bouclier.
Voila c'était pour le coté empirique.
Maintenant on pourrait se tourner aussi vers le bouclier romain de Fayoum retrouvé en egypte et qui en monté en petites lamelles en plusieurs couches croisées.
Je me suis rendu compte qu'au début , aprés avoir fait les collages de 3 couches de 5 mm avec de la colle à bois, le bouclier fini par s'ouvrir comme un livre sous la force des coups. Certe la méthode n'est pas trés histo mais ça permet surtout de comprendre les contraintes mécaniques.
Pour rémédier au problème j'ai tout betement posé de gros rivets sur tout le pourtout du bouclier à intervalles réguliers.
Depuis cette adaptation je n'ai plus jamais cassé un bouclier.
Voila c'était pour le coté empirique.
Maintenant on pourrait se tourner aussi vers le bouclier romain de Fayoum retrouvé en egypte et qui en monté en petites lamelles en plusieurs couches croisées.
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- Olivier de Termes
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Il a été évoqué sur notre forum :
Par Per Braz pour le gypse :
Par Per Braz pour le gypse :
Pour le renfort en fer par Sigeferth :Le gypse, c'est du plâtre, plus vraisemblablement un gesso, qu contient souvent des terres de gypse genre blanc de Meudon
Quant au renfort en fer, je me demande si ça ne serais un "restauration" postérieure, destinée à maintenir les planches ensembles.
- jean marie
- Messages : 362
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sur la photo de l'objet D60 ,sur la droite,voit-on une fissure ou ou un assemblage?
vive la vie
- medieviste
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- Localisation : colmar
De ce que j'en sais, uniquement pour les pigments. Le plâtre s'effrite très vite rien que par frottement ; c'est ce qu'on observe sur notre écu 100 % histo ; le plâtre ne peut être très solide en lui-même, éventuellement en le mélangeant à de la résine, mais même là j'aurais des doutes.
Quant à la ferrure (dsl, je la vois pas sur la photo), même si elle est ajoutée postérieurement pour faire tenir les planches ensemble...ça veut tout de même dire qu'une fois de plus, cet assemblage ne tient pas.
Quant à la ferrure (dsl, je la vois pas sur la photo), même si elle est ajoutée postérieurement pour faire tenir les planches ensemble...ça veut tout de même dire qu'une fois de plus, cet assemblage ne tient pas.
Reinhardt von Rappolstein
Oui enfin... au bout de plusieurs siècles c'est plutôt normal. Dans le cas d'une restauration ça ne présume en rien des caractéristiques de l'objet à l'état neuf.
- medieviste
- Messages : 4745
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- Localisation : colmar
C'est aussi ce que je me dis. D'un autre côté, on m'ôtera pas de l'idée qu'un écu champ contre champ ou rainures languettes, c'est quand même fragile.
Par fragile, j'entends "qui ne résistera pas plus qu'un ou deux vrais combats"
Donc soit c'était considéré à l'époque comme du super consommable et on se prend une méchante claque dans la figure parce qu'on pensait avoir inventé la société de consommation, mais en fait non...
Soit les écus conservés sont effectivement des ex voto mortuaires à vocation décorative mais pas conçus pour le combat et les vrais, ceux de combat nous attendent toujours, intacts, dans une tourbière.
Reste juste à trouver la tourbière en question...
Par fragile, j'entends "qui ne résistera pas plus qu'un ou deux vrais combats"
Donc soit c'était considéré à l'époque comme du super consommable et on se prend une méchante claque dans la figure parce qu'on pensait avoir inventé la société de consommation, mais en fait non...
Soit les écus conservés sont effectivement des ex voto mortuaires à vocation décorative mais pas conçus pour le combat et les vrais, ceux de combat nous attendent toujours, intacts, dans une tourbière.
Reste juste à trouver la tourbière en question...
Reinhardt von Rappolstein
Sinon on fantasme peut-être un peu trop aussi l'aspect guerrier des militaires de l'époque, car même si un bouclier ne résisterait qu'à un ou deux combats, tous les militaires ne se retrouvaient pas forcément en engagement tous les jours, même pendant une campagne militaire, et on considérait peut-être simplement qu'un bouclier qu'on trimballe depuis des mois peut bien finir en morceaux s'il permet de nous sauver la peau le jour où on se retrouve à devoir parer des coups. On le remplace alors par la suite.