
questions de brigandine
Modérateur : L'équipe des gentils modos
- jean marie
- Messages : 362
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bonjour à tous.je suis en train d'explorer le monde de la brigandine ,mais des questions sans réponse demeurent:esque l'intérieur d'une brigandine (1460)pouvait être doubler d'une toile de lin,afin d'éviter que les plaques de métal soient en contactes avec le pourpoint à armer?et aussi es que le chevauchement des plaques variait,que l'on soit piéton ou cavalier.car un cavalier démonter devenait piéton(et ce n'était pas rare),ça change toute la"donne"concernant le chevauchement des plaques.


vive la vie
Salut l'ami !
Complexe, complexe la brigandine, selon que tu sois en haut ou en bas de l'échelle militaire c'est différent.
On a des traces, sur la brigandines de Leeds, si je dis pas de conneries, de rembourrages au niveau des épaules pour que le poids de la brigandine soit mieux amortis sur les épaules. Pour ce qui est du reste par contre .....
les matérieux, tout existe, futaine (bruxelles) , cuir (celle des invalides à Paris), velours de soie (leeds, corrazzina de New York). La forme des plaques aussi, vers 1460 on commence à voir disparaitre les plaques pectorales, cdomme sur celle de Leeds, pour des modèles plus simplistes, et plus on avance dans le temps plus les plaques sont petite et la brigandine courte.
Rivetage possible en triangle, en ligne, avec 3, 4 rivets par plaques. Rivets pouvant être en laiton ou bien tout simplement en fer (clou de tapissier, sans motifs).
Les plaques: peuvent être etamées ou non, ça c'est un truc bien à la mode dans la reconstit' (celle de Yannick Epiard) alors que c'était loin d'être le cas pour toutes. Pareil pour le velours de soie, si la brigandine était la protection la + courante avec le gambison, elle étaient surement pas en soie !
Pour l'agencement des plaques, faut voir ce que ça donne, ça peut être tordu.
Voilà, bref, c'est vaste, les restes de brigandines ne sont pas forcément très nombreux, alors on a tendance à se focaliser sur le même modèle (Leeds) alors qu'on trouvait de tout. Réchignac pourrait t'en parler, c'est paril pour les armures, aujourd'hui on veut du parfait, à l'époque c'était pas le cas, certains casque des grandes collections ont des défauts, pareil pour les brigandines.
@+ monseigneur cavalier![special [img]kator/smiley150.gif[/img]](./images/smilies/smiley150.gif)
Complexe, complexe la brigandine, selon que tu sois en haut ou en bas de l'échelle militaire c'est différent.
On a des traces, sur la brigandines de Leeds, si je dis pas de conneries, de rembourrages au niveau des épaules pour que le poids de la brigandine soit mieux amortis sur les épaules. Pour ce qui est du reste par contre .....
les matérieux, tout existe, futaine (bruxelles) , cuir (celle des invalides à Paris), velours de soie (leeds, corrazzina de New York). La forme des plaques aussi, vers 1460 on commence à voir disparaitre les plaques pectorales, cdomme sur celle de Leeds, pour des modèles plus simplistes, et plus on avance dans le temps plus les plaques sont petite et la brigandine courte.
Rivetage possible en triangle, en ligne, avec 3, 4 rivets par plaques. Rivets pouvant être en laiton ou bien tout simplement en fer (clou de tapissier, sans motifs).
Les plaques: peuvent être etamées ou non, ça c'est un truc bien à la mode dans la reconstit' (celle de Yannick Epiard) alors que c'était loin d'être le cas pour toutes. Pareil pour le velours de soie, si la brigandine était la protection la + courante avec le gambison, elle étaient surement pas en soie !
Pour l'agencement des plaques, faut voir ce que ça donne, ça peut être tordu.
Voilà, bref, c'est vaste, les restes de brigandines ne sont pas forcément très nombreux, alors on a tendance à se focaliser sur le même modèle (Leeds) alors qu'on trouvait de tout. Réchignac pourrait t'en parler, c'est paril pour les armures, aujourd'hui on veut du parfait, à l'époque c'était pas le cas, certains casque des grandes collections ont des défauts, pareil pour les brigandines.
@+ monseigneur cavalier
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"les mercenaires du Velay" / "la lança delh vivarès 1470-1480" / "legio VIII Augusta"
Un point important : les lames sont d'acier trempé.
Y. EPIARD a contribué à la renaissance des brigandines dans le monde de la reconstitution, tout comme moi, qui lui ai donné ses premiers patrons.
Y. EPIARD a contribué à la renaissance des brigandines dans le monde de la reconstitution, tout comme moi, qui lui ai donné ses premiers patrons.
- rovhell
- Messages : 648
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- Localisation : Saint Agnan sur Erre
Et ces lames d'acier trempé font quelle épaisseur? Je suppose que le fait qu'elles soit trempée permet de réduire l'épaisseur à 12/10?
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Voici ce qu'en dit Buttin François dans son glossaire :
BRIGANDINE - Vêtement de torse, en cuir et toile, doublé intérieurement de lames d'acier trempé, fixées par des clous, dont les têtes dessinent un décor géométrique sur l'extérieur du vêtement. Armure d'origine italienne, la brigandine se voit sur des fresques exécutées vers 1375. Elle est désignée du nom de chorazine brighantine, cuirassine brigandine, dans un inventaire dressé à Avignon en 1367. Elle sert, en Italie, à l'équipement de simples soldats, les brigans de pié du 14° s. En France et en Angleterre, on l'emploie d'abord comme armure de joute. Elle figure à ce titre dans des inventaires en 1397 et 1411. Vers le milieu du 15° s. la France et la Bourgogne adoptent, pour armer les archers, une brigandine dite brigandine commune. Genève, à la même date, en habille les gardes de la ville.
Parmi les prescrïptions qui concernent la fabrication de cette armure en France, la plus caractéristique est l'obligation d'employer des carreaux d'acier pour la confection de ces lames. Ces lames doivent être d'acier trempé et revenu. On arrête volontiers la chauffe du revenu au bleu pour obtenir une cuirassine à couleur d'eau. On porte avec la brigandine des gardes-bras qui protègent l'épaule et couvre le raccord de la manche, lorsqu'elle est mobile. Dès la fin du 15° s. il existe des brigandines dont les manches fixes sont renforcées de lames d'acier.
La brigandine se porte encore en France après les guerres de Religion, mais surtout par crainte des attentats. Elle n'est plus que très rarement citée dans les inventaires après 1600. Il a existé à titre exceptionnel des bardes à façon de brigandines et des brigandines ajourées pour certaines tournois.
Et ce qu'il dit des brigandiniers dans le même glossaire :
BRIGANDINIER – Fabricant de brigandines . Le brigandinier travaille l’acier, livré par les forges sous forme de carreaux. Il découpe les lames des brigandines dans des carreaux d’acier fin. Il sait tremper ces lames et adoucir ensuite les effets de la trempe, par l’opération du revenu : 1481 : Brigandines de fin quarreau d’acher, trempé, revenu. Ce métier fut d’abord exercé en France par des ouvriers venus de Milan en 1449, qui s’installent à Tours et à Bourges. Trois ans plus tard, la profession fait l’objet d’une Ordonnance le 20 mars 1452, précisant les qualités professionnelles que doivent posséder les maîtres brigandiniers, et les marques qu’ils doivent apposer sur leurs armures, suivant qu’elles sont d’épreuve ou de demi-épreuve.. Le métier de brigandinier prospère dans certains villes de France. L’échevin d’Amiens publie, en 1481, une Ordonnance pour règlementer l’exercice de la profession dans sa ville. Une ordonnance du roi de France, datée de 1488, fixe les obligations auxquelles doivent se conformer les brigandiniers d’Angers. Le métier de brigandinier cesse d’exister, en France, vers la fin du 16° s.
Peut-être cela pourra-t-il apporter quelque chose de complémentaire.
Paquito
BRIGANDINE - Vêtement de torse, en cuir et toile, doublé intérieurement de lames d'acier trempé, fixées par des clous, dont les têtes dessinent un décor géométrique sur l'extérieur du vêtement. Armure d'origine italienne, la brigandine se voit sur des fresques exécutées vers 1375. Elle est désignée du nom de chorazine brighantine, cuirassine brigandine, dans un inventaire dressé à Avignon en 1367. Elle sert, en Italie, à l'équipement de simples soldats, les brigans de pié du 14° s. En France et en Angleterre, on l'emploie d'abord comme armure de joute. Elle figure à ce titre dans des inventaires en 1397 et 1411. Vers le milieu du 15° s. la France et la Bourgogne adoptent, pour armer les archers, une brigandine dite brigandine commune. Genève, à la même date, en habille les gardes de la ville.
Parmi les prescrïptions qui concernent la fabrication de cette armure en France, la plus caractéristique est l'obligation d'employer des carreaux d'acier pour la confection de ces lames. Ces lames doivent être d'acier trempé et revenu. On arrête volontiers la chauffe du revenu au bleu pour obtenir une cuirassine à couleur d'eau. On porte avec la brigandine des gardes-bras qui protègent l'épaule et couvre le raccord de la manche, lorsqu'elle est mobile. Dès la fin du 15° s. il existe des brigandines dont les manches fixes sont renforcées de lames d'acier.
La brigandine se porte encore en France après les guerres de Religion, mais surtout par crainte des attentats. Elle n'est plus que très rarement citée dans les inventaires après 1600. Il a existé à titre exceptionnel des bardes à façon de brigandines et des brigandines ajourées pour certaines tournois.
Et ce qu'il dit des brigandiniers dans le même glossaire :
BRIGANDINIER – Fabricant de brigandines . Le brigandinier travaille l’acier, livré par les forges sous forme de carreaux. Il découpe les lames des brigandines dans des carreaux d’acier fin. Il sait tremper ces lames et adoucir ensuite les effets de la trempe, par l’opération du revenu : 1481 : Brigandines de fin quarreau d’acher, trempé, revenu. Ce métier fut d’abord exercé en France par des ouvriers venus de Milan en 1449, qui s’installent à Tours et à Bourges. Trois ans plus tard, la profession fait l’objet d’une Ordonnance le 20 mars 1452, précisant les qualités professionnelles que doivent posséder les maîtres brigandiniers, et les marques qu’ils doivent apposer sur leurs armures, suivant qu’elles sont d’épreuve ou de demi-épreuve.. Le métier de brigandinier prospère dans certains villes de France. L’échevin d’Amiens publie, en 1481, une Ordonnance pour règlementer l’exercice de la profession dans sa ville. Une ordonnance du roi de France, datée de 1488, fixe les obligations auxquelles doivent se conformer les brigandiniers d’Angers. Le métier de brigandinier cesse d’exister, en France, vers la fin du 16° s.
Peut-être cela pourra-t-il apporter quelque chose de complémentaire.
Paquito
12/10 c'est déjà bien costaud. 8/10 donnera une masse de 6~7 Kg.
J'ai souvenir de 1mm d'épaisseur pour une brigandine de 1460 à lames en L sur le devant et conservée au Wafensammlung Museum de Vienne. Il ya malheureusement peu de mesures physiques sur ces pièces.
J'ai souvenir de 1mm d'épaisseur pour une brigandine de 1460 à lames en L sur le devant et conservée au Wafensammlung Museum de Vienne. Il ya malheureusement peu de mesures physiques sur ces pièces.
- Réchignac
- Messages : 3696
- Enregistré le : lun. juil. 21, 2003 11:00 pm
- Localisation : Montpellier
- Contact :
Yannick Epiard utilise du 1mm. Mais ce sont des plaques de toles bleues (XC90) qui sont trempées, puis revenu, puis etamage.
JME Reproductions Antiques et Médiévales
Armures, cottes de mailles rivetées et bouclerie
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- rovhell
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- Enregistré le : lun. avr. 10, 2006 11:00 pm
- Localisation : Saint Agnan sur Erre
Merci.
Pensez vous donc qu'un bon XC48 de 1mm trempé à l'eau et sans revenu pourrait suffire? Je pense pas que la teneur en carbone soit suffisante pour qu'une lame pete sous le choc.
Pis le XC48 est plus facil a trouver pour moi que l'acier bleu... qui est pour moi un vrai or à dénicher.
Pensez vous donc qu'un bon XC48 de 1mm trempé à l'eau et sans revenu pourrait suffire? Je pense pas que la teneur en carbone soit suffisante pour qu'une lame pete sous le choc.
Pis le XC48 est plus facil a trouver pour moi que l'acier bleu... qui est pour moi un vrai or à dénicher.
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- rovhell
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- Localisation : Saint Agnan sur Erre
Avec ou sans revenu?
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- rovhell
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- Localisation : Saint Agnan sur Erre
mais du XC48 1mm avec trempe à l'huile et revenu, c'est comme si je pissais dans un luth! N'oublions pas que c'est pour du combat ! Ou alors je fait sa avec du 12/10...
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Justement la trempe à l'eau est trop dure. Tu peux aussi faire des essais, ce que l'on appelle "éprouvette", une plaque avec trempe à l'eau et l'autre avec trempe à l'huile et revenu. Puis essayez quelques crash tests.
Membre de l' International Society pour les OFF !
- jean marie
- Messages : 362
- Enregistré le : mer. mai 23, 2007 11:00 pm
- Localisation : saint priest
s'est vrai que la trempe parait plus"sécurisante",mais es que au "MA"une brigandine devait-être faite de pièces trempées,voire étamée,car il faut ce rappeler qu'il s'agit d'un équipement peu onéreux qui peut être "refendut"(olivier levraille,nous a montré ,dans un précédant post,une brigandines 16ème,faite avec des pièces de brigandine(s) 15ème refendu(s),le tous vu au rayons X,incroyable,merci olivier).dans ce cas là es que les pièces étaient détrempées avant la refente?une autre question,es que toutes les brigandines étaient faites de pièces trempées?.
vive la vie