La couleur noir

[le furet]

baron a dit : pour Agraes



Je suis surpris que les romains utilisais ce signe, c'est d'origine indienne je crois? symbole bouddhiste?


APRÈS PLUSIEURS MINUTE DE RECHERCHE...
http://www.jainisme.com/symbolique/svastika/index.html
Je comprend mieux
Dans ce cas la que signifie ce signe pour les romains?

A partir du 4éme siécle, les légionnaires romains se "germanisent" leur équipements et leur look se barbarisent un peu. Effectivement, tu trouves pas mal de svastikas en orbiculi sur les tuniques et l'icono représentant des tuniques tardives. En général, nous ne les représentons pas sur nos tenues pour éviter les tracas. C'est un consensus pratique.

La svastika en elle-même est un symbole arien "popularisé" par les indo-européens. D'après Alain Cheneviére, elle représente le soleil et en même temps la technique aryenne pour faire du feu. C'est à dire une baguette autour de laquelle tourne un disque et quatre masses au bout d'un fil.
Les svastikas se retrouvent ainsi au frontispice des temples hindouiste, gardant cette idée de rotation et guident ainsi les fidéle vers l'intérieur. Les boudhistes vont reprendre ces symboles avec leurs roues à priéres.

Les nazis, dans leurs délires "ariennisant" en feront leur symbole, le pervertissant et nous en privant durablement...

Que symbolisait-il vraiment pour les romains qui le portait ?
Mstére !

A+

[Gerulf]

Sa existe les moutons noirs?

[boucle_dor]

Thelios a dit : Sa existe les moutons noirs?

Bien entendu!
Mais "noir" est vite dit, à leur naissance oui, mais la laine qu'ils ont sur le dos a vite fait de se brunir au soleil et ce fait, même le tissu tissé de laine "noire" est plutôt brun foncé, voire brun plus clair.

[le furet]

Le noir existait de deux maniéres

Soit une étoffe intensément teinte d'un mélange de teintures sombres. Probléme : le chevalier noir devient vite le "pélerin gris".

Soit tu utilises de la laine de mouton noirs (certains sur le forum te diront qu'elle était extrêmement coûteuse et recherchée mais on n'a pas vu les sources primaires à ce sujet) avec la nuance que t'indique Boucle d'or.

Quant à sa symbolique et sa rareté dans l'icono, je laisse d'autres te répondre.

Je sais que beaucoup de goths fantasment sur les fêtes méd tout de noir vêtus, mais avant la réforme protestante, ça n'a pas l'air très prisé. A vérifier d'après texte.

[garin trousseboeuf]

C'est très à la mode à la cour de Bourgogne au XVème aussi.

[yrwanel]

Kunz a dit : Je vais peut être dire une connerie mais les moutons noires leurs laine elle est comment?

Cela dépend du mouton!
Cela va du noir un peu roux au noir un peu "gris" en passant par un noir brun et du noir assez "noir"...

Contrairement à une "légende urbaine méd' ", OUI on peut teindre le mouton "noir"!
En plus foncé!
Donc plus "noir"....

Sorry, mais pour l'instant je "fais une crise" sur les "légendes urbaines de la reconstit"....

Un peu marre de voir revenir toujours les mêmes....bâteaux, étayés sur je ne sais quoi de concrêt...

[yrwanel]

walfroy a dit : Ce n'est pas que le noir n'existe pas, c'est simplement qu'il est très difficile de teindre une étoffe de cette couleur. Il ne faut pas confondre.

euh.... cela dépend AUSSI des mordançages (qui dépendent du lieu et de l'époque), de la matière que l'on teint (soie, chanvre, laine, etc...) ET des produits tinctoriaux qu'on a à sa disposition...


Il existe un lychen, protégé actuellement, qui donne sur la laine un noir profond un poil bleuté....(vu qu'il est protégé, c'est un peu foutu pour faire la reconstit'....il est protégé parce que, analyse chromatique de tissus med' et antérieurs, on l'a utilisé à la grosse louche....)

Le noir, au MA, c'est une question de mode.....c'est tout!

[walfroy_]

Une question me brule les lèvres Yrwanel. Qu'utilise t on comme produit pour teindre en noir? Ca intéresse grandement ma femme qui fait de la teinture et qui n'a jamais trouver. Merci.

[yrwanel]

question vache...

Quelle période?
Quelle région?
(eh oui!)

[walfroy_]

On va commencer simplement. Xième siècle voir 1 siècle avant en europe occidentale.
Sinon je suis preneur de tout ce que tu as. Je ne suis pas difficile, tu dis qu'il existe une solution que je ne connais pas, je te demande laquelle peut importe l'endroit et l'époque. Je ne dispose d'aucune info, c'est tout.

[malko]

yrwanel a dit : Le noir, au MA, c'est une question de mode.....c'est tout!

Je ne saurais que conseiller de lire le livre "Bleu" de Pastoureau pour tous ceux qui se posent des questions sur l'évolution des techniques de teintures, des modes sur les couleurs des vètements.
Yrwanel, a mon avis, la fameuse "légende urbaine" comme tu l'appelles, doit venir de ce livre.

[yrwanel]

Beeeen, Malko, c'est bien parce que j'ai lu le bouquin que je lance des pavés....

J'ai rien contre Pastoureau, mais il reste un théoricien....et un "généraliste" de la couleur, et généraliste sur 1000ans de méd'...

=> cela pose question quand:
- on tombe sur des pièces de fouilles
- on fait de l'archéo expérimentale .... sourcée (naaan on fait pas bétement mus-muse en archéo expérimentale!)
- on bouquine d'autres livres sur la "mode"....

Bref: sale manie de confronter mes sources....


(bon, je confronterai plus, promis, cela bouscule les légendes urbaines du méd')

[vuistremir bels]

Et dire qu'au debut du moyen age ,le noir est d'actualité

[malko]

Yrwanel, je ne conseillais pas ce livre pour toi, je sais très bien, pour en avoir parlé dans un autre post, que tu le connais.
Je donnais ce conseil pour les autres car, mine de rien, il donne quand même des bases pour comprendre l'histoire des couleurs à partir du XIIème siècle. Et vu qu'il est d'une lecture facile et relativement facile à trouver, je me suis dit : "pourquoi pas le conseiller".

[yrwanel]

Je ne te donne pas tort, Malko, juste que, comme tout, faut confronter....=> je donnais des "pistes" de confrontations....

C'est comme "y avait pas de tissu rayé et quadrillé au MA"... du même Pastoureau.
Et que tu tombes sur des "tas" de pièces textiles archéo (le "tas" est relatif, de toute façon y a pas flotte de textiles conservés).... rayées, et quadrillées... ou des comptes de dépences