[Littérature] La première neige

Modérateur : L'équipe des gentils modos

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thain
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ven. mai 12, 2006 4:42 am

Il faut déjà que je finisse de l'écrire, et que je trouve un éditeur qui ne censure pas certains passages, car assez gores... C'est pas gagné :D.
willem
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ven. mai 12, 2006 6:15 am

Thain a dit : Il faut déjà que je finisse de l'écrire,


Combien de pages prévois-tu ?
et que je trouve un éditeur qui ne censure pas certains passages, car assez gores... C'est pas gagné :D.
C'est plutôt une légende la censure ! Du moment que cela n'occasionne pas de troubles à l'ordre public... Les textes sont laissés.

Bon courage ! on attend la suite car c'est connu, c'est souvent la fin du bouquin qui est dur... Comme les derniers mètres d'un sommet à gravir.

Willem
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Si fortune me tourmente, les pensées me contentent...
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thain
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ven. mai 12, 2006 6:26 am

Je parlais d'unee censure "marketing" pour s'adapter à tout public.

Pour les pages, je ne sais pas. je raisonne en mots (merci word et l'outil statistiques). J'en prévois 45 000 à 50 000. Pour ordre de comparaison, Candide en a un peu plus de 33 000.
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raoul
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ven. mai 12, 2006 9:01 am

je viens de te lire ,mon cher thain et bien , chapeau bas derière toi meme pour un petit mot comme ça ,mon clavier m'est devenu un étranger ,bravo
pour te faire éditer ,tu n'as aucun soucis à te faire en ce qui concerne ton talent d'écriture [img]images/icones/icon7.gif[/img]
"c'est curieux chez les marins, ce besoin de faire des phrases." (maître Folace )





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thain
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ven. mai 12, 2006 11:26 am

Merci beaucoup :D.

J'essaie de visiter les tréfonds de l'âme humaine. De l'horreur absolue à l'amour parfait.

L'Horreur absolue.

Il avait ensuite pris du plaisir dans un bordel et les gâteries d'Alix lui procurèrent une fin de nuit tout simplement délicieuse. L’apothéose arriva avec le meurtre de sa compagne d’un soir. Elle avait osé lui demander un pourboire ! Parler d'argent quand on baise, quel manque de savoir-vivre. Il l'avait égorgée, alors qu'elle serrait encore ses cuisses crasseuses autour de ses hanches.

Il n'avait encore jamais assassiné quelqu'un de la sorte. C'est assez plaisant - et même franchement excitant - de sentir les dernières contractions de sa partenaire alors qu'elle vous fixe déjà avec le regard terne et vitreux des morts. Il s'y était pris proprement, elle n'avait même pas eu le temps de crier. Elle avait simplement porté la main à sa gorge, incrédule, le fixant de ses yeux écarquillés par la surprise. Elle tomba ensuite d'un coup, comme une masse, au moment précis ou Pierrick se retirait.


L'amour parfait

Justine et Nicolas s'enlacent. Ils s'embrassent tendrement, du bout des lèvres. Ils roulent entre pâquerettes et gentianes, campanules et pensées. Ils se chatouillent, se poursuivent l'un et l'autre. Il caresse ses longs cheveux de soie, y retire quelques brins d'herbe perdus dans la masse chatoyante. Elle pose la main sur son torse, joue du bout des doigts avec ses muscles. Les rires résonnent dans le pré, provoquant l'ire des oiseaux.

Sous l'effet du chahut, la robe de Justine se retrousse légèrement, laissant apparaître le galbe doré des cuisses. Plus loin, plus haut, le tissu protège l'entrée d'un temple, celui de la femme qui sommeille en elle. Justine s'assoit pour reprendre son souffle, les joues rosies par l'effort. Appuyant ses mains sur l'herbe verte, elle rejette son visage en arrière et regarde le ciel. Ses cheveux s'envolent.

- Justine, il faudrait qu'on commence à ramasser les fraises. Mon père compte les servir en tartes aux clients, ce soir.

A ces mots, Justine regarde Nicolas de ces yeux aux mille couleurs. En une cabriole arrière, elle se ramasse sur ses jambes, prête à bondir… et se jette sur Nicolas en riant !

- Je n'en ai pas fini avec toi !

Ses bras enlacent à nouveau son jeune amant. Ils partent tout deux à la renverse, et les corps roulent dans la pente douce, sur un tapis d'hélianthèmes en fleurs. Ils s'arrêtent aux abords d'un cours d'eau, sur une plage de sable baignée d'une eau limpide. Sa fraîcheur contraste avec la chaleur dolente du soleil, elle fait frissonner les deux jeunes amoureux. Justine saisie tressaille. Le tissu mouillé s'applique à ses formes, et la jeune fille devient nymphe.

Nicolas frictionne Justine de ses deux mains. Il dénude les épaules qu'il caresse avec une vigoureuse tendresse. Les regards se croisent et se figent. Les visages perlés d'eau et de lumière s'approchent doucement, les deux respirations se mêlent tandis que se scellent les lèvres. Les yeux se ferment, les bouches s'entrouvrent, les coeurs se cherchent, se trouvent, se soudent en un langoureux baiser.

Les langues lentement se détachent. Les lèvres s'attardent, se frôlent, se courtisent quelques secondes avant de se quitter à regrets. Les mains se séparent, dans un dernier frôlement de doigts. Justine ouvre ses yeux arc-en-ciel, les amoureux se regardent et se sourient. La magie survit quelque temps, suspendue dans l'air du temps. Elle s'envole dans le battement d'ailes d'un choucas.

Ils se relèvent et secouent leurs vêtements. L'herbe tombe en pluie et paillette l'eau cristalline. Nicolas caresse du dos de la main la joue de Justine, elle s'en saisit et y dépose un baiser furtif, du bout des lèvres. Puis le jeune homme remonte délicatement la robe sur ses épaules, et le lin blanc masque au soleil un velouté de miel. Il lui tend la main et elle la prend, il la serre et elle tressaille. Ils s'aiment.


Quand j'aurai fini le manuscrit et qu'il sera déposé pour les copyrights, je recruterai sûrement des lecteurs pour m'aider à corriger toute faute d'orthographe, avant l'arrivée chez l'éditeur ;).
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melissandre
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sam. mai 13, 2006 2:31 am

Tu écris non seulement bien mais tu arrives à exceller dans différents style... chapeau !!!

moi je veux bien faire parti des "correcteurs d'orthographe" !!! (en espérant que j'ai encore le temps de lire)
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beraud de mercoeur
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ven. mai 26, 2006 6:27 am

Bien écrit, oui...

Mais je ne te propose pas comme Mélissandre de faire les corrections, c'est mon principal problème.

Continues l'ami, tu es sur la bonne route, en plus la Montagne Noire, ça devrait t'inspirer de belles choses... Rappelle-toi l'histoire de Miraval le troubadour fou amoureux de Loba de Cabaret et à qui Montfort pris et ruina son château... Non mais, je vous le demande, prendre le château des troubadours, ces barons Français quand même quel manque de culture...

On raconte qu'il s'en fur en Espagne finir ses jours à Lérida où par là-bas on chante encore une poème qu'il composa...

Il paraît que plus haut en dessus de Lastours on voit encore quelques pans de vieux murs mangés par les arbres et les broussailles...

Vas marcher Thain dans la campagne autour de toi, elle recèle tant de merveilles....

Et écris-nous de beaux livres, en évitant de trop tuer de belles dames !
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thain
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sam. mai 27, 2006 4:53 am

Tuer rend immortel. Jeanne d'Arc vieillissante n'aurait pas traversé les siècles des siècles, la flamme de son souvenir est entretenue par les braises de son bûcher.
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