Philippe Desportes "Les amours d'Hippolyte"
J'ai languy, malheureux, quatre longue journees
Sans voir les deux beaux yeux de celle à qui je suis:
Helas! non quatre jours, mais plustot quatre nuicts,
Sans clairté sans liesse, à mon mal ordonnees.
Qu'ay-je dit : quatre nuicts? mais plustost quatre années
Toutes pleines d'horreur, de soucis, et d'ennuis,
ou quatre mille morts que souffrir je ne puis,
par le ciel rigoureux contre moy destinees.
Comme quand le soleil nous couvre sa clairté,
On voit perdre le lustre à toute autre beauté,
tout se cache à nos yeux s'il retire sa flame.
Ainsi lors que votre oeil sur moy plus ne reluit,
Tout objet de la Cour m'est une obscure nuit
Car je vous reconnois pour Soleil d e mon ame"
Le soucis c'est que Desportes est un auteur du XVIème siècle mais que les damoiselles et dames conviennent que comme elles laissent porter leurs pas par des danses renaissances, il es fort plaisant de laisser porter son coeur par de telles paroles!
Pour le Moyen-âge mon coeur à moy se porte vers la poésie de Charles D'orléans.....
Je meurs de soif en couste la fontaine
tremblant de froit au feu des amoureux;
et pour le XXème les poèmes de Wilfried Owen et Siegfried Sassoon....
[Littérature] Votre texte médiéval favori
Modérateur : L'équipe des gentils modos
Aveugle suis et si les autres mène;Hengist a dit : Pour le Moyen-âge mon coeur à moy se porte vers la poésie de Charles D'orléans.....
(...)
C' est de mon fait une chose faée
(...)
C' est vrai que, s'il fut pitoyable sur le plan politique, le bonhomme fut admirable en matière de poésie. J' aime particulièrement En regardant vers le pays de France et Je fus en fleur au temps passé d' enfance dont sont tirés les vers suivants:
Je fus en fleur au temps passé d' enfance,
Et puis après devins fruit en jeunesse;
Lors m' abbatit de l' arbre de plaisance
Vert et non mûr, Folie, ma maîtresse.
(...)
Rondeau
En la forêt de Longue Attente
Entrée suis en une sente
Dont oster je ne puis mon cueur,
Pour quoy je vis en grand elangueur,
Par fortune qui me tourmente.
Souvent espoir chacun contente
Excepté moy, povre dolente
Qui nuit et jour suit en douleur
En la forest de Longue Attente
Ay je dont tort, se me garmente
Plus que nulle qui soit vivante?
Par Dieu, nannil veu mon malheur
Car ainsi m'aid mon Createur
Qu'il n'est peine que je ne sente
En la forest d e Longue Attente
Marie de Clèves, épouse de Charles d'Orléans.
En la forêt de Longue Attente
Entrée suis en une sente
Dont oster je ne puis mon cueur,
Pour quoy je vis en grand elangueur,
Par fortune qui me tourmente.
Souvent espoir chacun contente
Excepté moy, povre dolente
Qui nuit et jour suit en douleur
En la forest de Longue Attente
Ay je dont tort, se me garmente
Plus que nulle qui soit vivante?
Par Dieu, nannil veu mon malheur
Car ainsi m'aid mon Createur
Qu'il n'est peine que je ne sente
En la forest d e Longue Attente
Marie de Clèves, épouse de Charles d'Orléans.