FRED M a dit : J'ai bien peur que vos "misérables armures"
ne resistent pas bien longtemps aux terribles flèches projetées parc un arc de guerre avoisinant les 100lbs.
Comme dit plus haut, le test a été effectué avec des pointes en acier trempées sur un plastron médiocre en simple tôle, le tout sur un mannequin fixe ne possédant par l'amortisseur adéquat. Résultat: on ne peut vraiment se fier à test car...
1) Les pointes de flèches en acier trempées sont extrêment rares au bas moyen âge et au moyen âge tardif. On en trouve cependant durant le haut moyen âge. Mais durant la guerre de cent ans, l'armée anlgaise ne peut se permettre de fournir des pointes trempées. Il faut par exemple pour une bataille comme Azincourt entre 100000 et 130000 pointes ce qui est colossal. Les pointes étaient donc en simple fer.
2) Le plastron du test n'a sûrement pas été forgée comme à l'époque. D'ailleurs il se pourrait qu'il soit tout simplement embouti, pratique fréquente de nos jours. Il y a deux facteurs qui font qu'une pièce d'armure protège correctement. Tout d'abord, le travail de forge et la trempe de l'acier, ce qui rend l'acier extrêment dur dans ce cas précis. Or, de nos jours ce procédé est souvent mis aux oubliettes et les armuriers se contentent de mettre de l'épaisseur de tôle façon blindage. Résultat: beaucoup trop lourd et beaucoup moins résistant. Ensuite, lorsque l'acier ne protège plus, c'est la forme incurvée de la pièce qui prend le relais, déviant le coup ou la flèches et dispersant l'onde de choc. Si la pièce est mal mise en forme, ça change tout.
3) Dernier point, le test a été effectué sur une cible fixe sans doublet, et à une distance un peu courte et ça, c'est pas rigoureux. Car un homme en mouvement et ayant des réflexes de protection est déjà difficilement atteingnable "proprement". Je m'explique: le test montre des flèches ayant perçé la cuirasse en tir tendu avec un angle parfait. Combien de chance que cela se reproduise sur un champs de bataille? Ajoutez à cela que la plupart des tirs se font à longue distance et qu'en plus, l'homme d'armes porte un vêtement amortisseur, ce qui rend la pénétration difficile, et vous comprendrez pourquoi on peut fortement douter de ce genre de test. Bien sûr, inutile de commenter l'effet d'une pointe de flèche en fer sur une cuirasse de bonne facture en acier trempé.
Bref, si les balles des arquebuses, mousquets et autres fusils ont du mal à percer les cuirasses jusqu'en 14/18, on peut émettre de forts doutes sur la capacité de pénétration d'une flèche.