mar. mai 29, 2012 1:29 pm
Remarques, dans tous les sous-sols de musées traînent aussi des objets marginaux, incompris ou simplement mal étiquetés... Je me rappelle d'un chercheur du museum qui me racontait comment avec émotion il avait sorti une piéce scandinave Xéme de collections précolombiennes au musée de l'homme... Vous vous doutez bien que certains gars sabraient déjà le champagne... En fait, c'était juste un homonyme phonétique entre un lieu en Norvége et au pérou qui avait causé l'erreur... piéce qui avait été mal rangée, 30 ans auparavant... Simplement avec l'informatisation un peu anarchique des inventaires, ça ressortait entre autres anomalies... Bref, sans parler aussi d'un boa de Marléne Dietrich (je crois) qui a du servir pour une expo et qui s'est vu informatisé avec les mots-clé : "reptile ophidien" et "plumage" ! Moi, je me demande encore ce que ça fait au museum mais bon, si c'est un serpent à plume... Bref, j'en profite pour rendre hommage aux informaticiens parce que bosser avec les Dragons qui gardent les secrets honteux des collections, ben... Chapeau !
Des fois, les légendes, il suffit de peu pour voir sortir des trucs bizzares des fonds de musées... J'ajouterai à ça que certaines piéces du MNHN ou du musée de l'homme ont parfois même été maquillées ou mal répertoriés spécialement pour éviter de devoir les rendre à l'ancienne colonie dont on achéte aujourd'hui le pétrole et qui va nous les réclamer pour X raisons bonnes ou mauvaises... Les intérêts supérieurs de l'Etat imposent une certaine opacité aussi et on n'est jamais à l'abri d'un président qui voudrait en faire cadeau lors d'une visite d'Etat. C'est d'ailleurs arrivé à un point tel que le muséum a installé des classements paralléles et faussé les référencements officiels pour faire comprendre aux affaires étrangéres qu'ils désaprouvaient le fait de rendre contre n'importe quel contrat commercial... Je me souviens d'un ambassadeur (du Gabon je crois) qui a fait irruption au museum pour récupérer des insectes de son pays, collections privées du temps des colonies et leg "inaliénable" fait au muséum, et comme il insistait on lui a fait visiter la réserve mais devant la boîte, stupeur ! Des assistant avaient tout enlevé le temps d'y arriver...
Dur, dur le métier de conservateur, nécessairement soumis à un pouvoir politique clientéliste et changeant !
A+