Ces deux écus proviennent d'une serie de 16 écus mortuaires qui ont survécu dans l’église Sainte Elisabeth à Marburg et se trouvent aujourd'hui dans le musée de l'université de Marburg. En 1880, ils ont été étudiés et décrits précisément par de Warnecke pour la première fois. Selon de Warnecke, les boucliers couverts de saleté et de poussière auraient été découverts dans un coin de l'église en 1842 par l'historien Dr. Landau. Seuls les deux boucliers du Comte étaient encore pendus dans l'église.Oriabel a dit : Il n'est fait que de 4 morceaux si je distingue bien ? et les dimensions me semblent inférieures à celles qu'on prend d'habitude.
Il est possible aussi que ces boucliers n'aient pas servi pour le combat. Le premier semble avoir été recouvert de cuir blanc sur ses deux faces.
L’écu le plus ancien est celui du chevalier Arnold de Brienz (1180-1225) qui est conservé aujourd'hui au musée de pays suisse à Zurich. En Suisse également, l’écu de Raron - ou écu de Weingarten - (daté de 1300) se trouve au musée de Valère dans le canton le Valais.
Certains on été remplacé par de vulgaire plaque de bois peinte au XIXeme, tous sans exeption comportait à la base des énarmes et pour certains des coups de tranches les ayant trés endommagés.
Concernant le fait qu'il s'agisse d'ecus de parade, le sujet est evoqué dans le livre allemand (dont j'ai oublié le titre), il semblerai que non, qu'il s'agisse d'écus prévus pour le combat qui soient egalement pour certains des ecus de parade.
je vous livre la reflexion de l'auteur:
Les historiens sont partagés sur la classification à donner aux écus les plus luxueux, à savoir si ces écus peuvent être considérés comme aptes au combat ou si on doit les classer comme des écus d’apparat. Je ne pense pas que cette distinction soit opportune. Je pense que de tels écus qui devaient servir, certes, en premier lieu à la démonstration de luxe - peut-être à la cour ou lors d’un tournoi - restaient aptes au combat, car un chevalier n’aurait pas utilisé un bouclier impropre au combat. Certainement un homme puissant et aisé possédait également des boucliers plus simples pour s'entraîner ou tournoyer. Mais on n’avait pas toujours - comme par exemple dans le cadre du tournoi - la possibilité de changer de bouclier avant le corps à corps et un bouclier impropre au combat, aussi luxueux soit il, aurait signifié la mort pour son possesseur. Ce raisonnement semble valable en particulier pour les temps de guerre où un combat pouvait survenir à tout moment.
Su le champ de bataille, une telle exhibition de richesse n'était pas seulement une vanité. Un équipement luxueux montrait à tous que celui qui le portait occupait un rang qui l'autorisait à donner des ordres, car les armoiries de chacun n’étaient pas forcément connues de toutes. En outre, un équipement fastueux montrait à l'adversaire qu'il avait affaire avec un homme riche qui pourrait peut-être apporter une bonne rançon si on ménageait sa vie...
La même controverse intervient pour les écus mortuaires. De tels écus étaient pendus au dessus de la tombe de leur porteur défunt. Tous les boucliers présentés dans ce livre sont des boucliers mortuaires. On suppose que ces boucliers étaient fabriqués spécialement pour l’occasion et ne servaient donc pas au combat. Mais alors, pourquoi ces écus étaient ils équipés pour la bataille. Par exemple, il n'aurait pas été nécessaire d'équiper un tel écu avec un rembourrage pour la main ou le bras.
julien